Arrivé à la COP26 le samedi 6 novembre 2021 à Glasgow afin de prendre part à la grande marche pour la justice climatique en faveur de l’Afrique, le Président Exécutif du ROSCEVAC, Nicaise Moulombi, aux côtés deux autres leaders panafricains du PACJA, notamment le Dr Augustine Njamnshi du Cameroun et le Dr Mithika Muanda du Kenya, a présenté la position commune des organisations de la société civile du bassin du Congo, deuxième poumon écologique de la planète.
« Nous ne sommes pas venus ici pour faire du tourisme, le changement climatique frappe durement les économies africains et encore plus celles au sein du bassin du Congo où les ressources naturelles sont à l’origine d’une insécurité jusqu’ici non maîtrisée. Le changement climatique n’est pas une utopie, c’est le premier facteur responsable de la perte de nos forêts, avec des conséquences sur la biodiversité et la mise en oeuvre de l’agenda 2063. Il y a donc un problème de gouvernance au moment où nous sommes sur le point d’ouvrir la zone de libre-échange continentale africaine. Aussi, il est important de rappeler que ce sont les activités humaines qui en sont très majoritairement la cause », indique-t-il en marge, de la marche sur le climat COP26.
Très très actif depuis son arrivée à Glasgow, le Président du ROSCEVAC, s’est exprimé sur plusieurs points au centre des débats.
En effet, il est revenu sur l’objectif de reléguer le charbon qui est l’une des grandes priorités de la COP26 car selon plusieurs études, l’utilisation du charbon est l’une des principales causes des émissions de gaz à effet de serre. L’accord qui doit être négocié à Glasgow prévoit l’engagement de dizaines de pays développés et en développement à ne plus utiliser de charbon, et plus de 100 institutions financières et autres organisations ont également accepté de ne plus financer le développement du charbon.
Pour Nicaise Moulombi « il faut que l’accord met un accent particulier sur l’alternative aux énergies renouvelables, lors de la cinquième journée du sommet COP26, nous devons privilégier également des solutions basées sur la nature mais tout en accélérant le processus de l’économie verte en limitant la déforestation au sein du bassin du Congo. Nous connaissons tous les principaux pays consommateurs de charbon que sont l’Ukraine, le Canada en encore la Pologne. Nous devons accompagner ces pays afin qu’ils cessent progressivement d’utiliser le charbon pour leur production d’électricité car ce sont les populations africaines qui paient le lourd tribut. »