Le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr Patrick Mouguiama Daouda, a présidé, le 04 mars 2021, les activités marquant la célébration en ligne de la Journée mondiale de l’ingénierie pour le développement durable. La cérémonie a été relevée avec la participation de S.E.M. Rachel Annick OGOULA AKIKO, Ambassadeur, Délégué permanente du Gabon auprès de l’UNESCO, de Monsieur Firmin Edouard MATOKO, Sous-Directeur Général pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures de l’UNESCO et Madame Shamila NAIR-BEDOUELLE, Sous-Directrice Générale pour les sciences exactes et naturelles de l’UNESCO.
Proclamée en 2019, la Journée mondiale de l’ingénierie pour le développement durable vise à sensibiliser les Etats et les populations au rôle de l’ingénierie dans la vie moderne, qui est essentiel, par exemple, pour atténuer les effets du changement climatique et favoriser le développement durable, en particulier en Afrique et dans les petits États insulaires en développement (PEID). L’édition 2021 placée sous le thème, « Bâtir un monde en bonne santé : l’ingénierie pour une planète saine », s’inscrit dans le cadre de la célébration prochaine de la Biennale de Luanda – Forum panafricain pour la culture de la paix. La célébration en ligne de Libreville s’est articulée autour de : (1) la présentation du Rapport de l’UNESCO sur l’ingénierie, (2) la contribution de l’ingénierie dans la préservation de l’environnement et anticipation des risques de catastrophes naturelles au Gabon et (3) les formations des ingénieurs et réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Monsieur Firmin Edouard MATOKO, Sous-Directeur Général pour la Priorité Afrique et les Relations extérieures de l’UNESCO, a invité les gouvernements africains, notamment celui du Gabon à accorder, davantage, un fort intérêt aux sciences et technologies, aussi bien en appuyant les travaux de recherche – action que la diffusion des résultats de recherche des chercheurs. Effet, les statistiques montrent que le continent africain produit beaucoup mais ne diffuse pas et ne contribue pas suffisamment à la hauteur de ses propres valeurs et à sa création scientifique à la compréhension internationale. Prenant la parole, Professeur Patrick MOUGUIAMA DAOUDA, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de Technologies et de l’Education Nationale, chargé de la Formation civique, Président de la Commission nationale pour l’UNESCO, a indiqué que : « Le Gabon a une tradition dans la formation et l’utilisation de l’ingénierie depuis des années. Dès 1972, il crée l’Ecole nationale de l’ingénierie de Libreville (ENIL) qui est devenue, depuis 1986, l’Ecole polytechnique de Masuku. Il y sort des générations d’ingénieurs qui contribuent au développement du pays. Ces derniers ont vu la multiplication des offres de formation en ingénierie à travers la création de nouvelles universités et grandes écoles publiques et privées – à l’Instar de l’l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda et de l’Ecole des ingénieurs de l’Université franco-gabonaise Saint-Exupéry, partenaires de ladite célébration. Le Plan stratégique Gabon émergent, élaboré depuis un peu plus d’une décennie, conforte et matérialise cette ambition où la formation en sciences et technologies occupe une place primordiale ».
Pour ce qui est du Rapport de l’UNESCO sur l’ingénierie, présenté par Madame Shamila NAIRBEDOUELLE, Sous-Directrice Générale pour les sciences exactes et naturelles de l’UNESCO, il ressort que c’est un document de base indiquant aux Etats comment répondre aux défis de l’atteinte des Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il rappelle le rôle décisif des ingénieurs pour répondre aux défis pressant et aux nouvelles exigences du monde. Il met en évidence des programmes technologiques actuels dont l’intelligence artificielle, le big data, l’internet des objets qui sont en train de changer notre façon de vivre et d’interagir avec notre physique, espace biologique et numérique.
Les échanges qui ont suivis ont souligné que l’ingénierie est au centre du développement du monde. De ce fait, les pays africains doivent prendre conscience leurs défis de développement. Ils doivent promouvoir les métiers d’ingénierie auprès notamment des jeunes. Les jeunes filles doivent être encouragées à embrasser ce type de métier. Elles doivent sortir des stéréotypes africains selon lesquels les filles scientifiques ne sont pas belles – et donc qu’elles ne trouveront pas de maris – ou que les sciences sont réservées aux garçons. Par ailleurs, les ingénieurs du Gabon et des autres pays d’Afrique doivent mutualiser leurs efforts pour participer activement au développement de leur pays. Pour ce faire, les ingénieurs gabonais ont sollicité l’appui de l’UNESCO pour favoriser le réseautage entre ingénieurs du monde.
La cérémonie s’est achevée avec un concours de maquette de projets d’ingénierie. Les prix ont décerné à aux projets de (1) maison écologique avec une piscine naturelle, (2) stade épurant l’air et (3) pont avec une partie centrale amovible permettant le passage en dessous de bateaux.