Libreville, le 18 mai 2024 – Ces derniers jours, des rumeurs mensongères et des déclarations inexactes concernant l’acquisition de la SNBG par GSEZ en 2018 ont circulé sur les réseaux sociaux.
Cette communication vise à démystifier les informations erronées qui ont été diffusées en ligne et à fournir des données fiables et complètes sur cette question.
La SNBG a été créée en 1975 et est la plus ancienne entreprise de l’industrie forestière gabonaise. De 1975 à 2009, l’activité principale de l’entreprise était le commerce et l’exportation de grumes, principalement d’okoumé, achetées auprès d’exploitants forestiers. Pendant cette période, la SNBG n’a développé aucune activité de production ou de transformation malgré les exigences du code forestier.
Ce n’est qu’en 2009, huit ans après l’adoption du code forestier, qu’elle a subi une transformation radicale en révisant son modèle commercial.
Malgré ces efforts, la SNBG fonctionnait avec des pertes après la décision du gouvernement d’interdire l’exportation des grumes. Deloitte, qui a audité les rapports financiers de l’entreprise en 2015 et en 2016, a signalé une dette évaluée respectivement à 13,2 milliards et 16,9 milliards de FCFA. En 2018, la dette totale de la SNBG dépassait les 30 milliards de FCFA.
En vue d’une acquisition, GSEZ a présenté une offre qui a été acceptée par le gouvernement gabonais, sur la base de sa participation de 38,5 % dans GSEZ via la CDC. La proposition de GSEZ était la seule soumission formelle comprenant un plan complet de restructuration de la dette.
Deloitte, tel que révélé dans son rapport, a identifié plusieurs points critiques dans les états financiers de la SNBG :
Les résultats nets étaient déficitaires pour les exercices fiscaux 2013 (-188 millions XAF) et 2014 (-3,9 milliards XAF), selon les audits réalisés par les commissaires aux comptes.
Les états financiers pour l’année 2014 n’ont pas été approuvés par l’Assemblée générale ordinaire de la SNBG, malgré leur finalisation par le conseil d’administration.
Les états financiers pour les exercices fiscaux 2015 et 2016 n’ont ni été audités, ni finalisés, ni approuvés.
Il y avait une insuffisance d’actifs réalisables et disponibles pour répondre aux passifs exigibles, avec des montants de 5,14 milliards XAF en 2015 et 6,18 milliards XAF en 2016, comparativement aux passifs exigibles de 13,2 milliards XAF en 2015 et 16,9 milliards XAF en 2016.
En résumé, tel que souligné par Deloitte, la situation était devenue insoutenable, et l’État gabonais était confronté à la perspective de régler les dettes de la SNBG, estimées à près de 30 milliards XAF. C’est dans ce contexte que GSEZ a présenté sa proposition, en compétition avec la société Hijua Lifestyle Technology CO. LTD, (aujourd’hui en faillite), et GSEZ a finalement été choisie par l’État.
GSEZ a acquis la SNBG en 2018 selon les modalités financières suivantes :
Transfert de l’ensemble des passifs de 22,4 milliards de FCFA, comprenant toutes les dettes sociales d’une valeur de 2,4 milliards de FCFA, 100 % ont été remboursés.
Les prêts bancaires d’une valeur de 15 milliards de FCFA, 90 % ont été remboursés.
Les dettes auprès des fournisseurs d’une valeur de 4,9 milliards de FCFA, 90 % ont été remboursés.
Paiement du ‘franc symbolique’ de 1 million de FCFA. Suite à son acquisition par GSEZ et à la mise en œuvre de nouveaux investissements et stratégies, la SNBG, autrefois au bord de la faillite en 2016, a subi un processus de restructuration réussi, aboutissant à la rentabilité.
De plus, la dette commerciale de 22 milliards de FCFA de 2016 a été quasi-apurée par l’injection de fonds propres dans l’entreprise.
GSEZ a ensuite transformé la SNBG en investissant plus de 30 milliards de FCFA, en diversifiant le bassin industriel, en développant et rendant fonctionnelles 6 usines et en créant 2000 emplois pour transformer et traiter le bois.