Accueil Sport Football – CAN 2017 : El-Hadary, une légende africaine

Football – CAN 2017 : El-Hadary, une légende africaine

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À 44 ans, il est en passe de gagner son 5e titre continental avec les Pharaons. L’histoire par le menu du gardien et capitaine de l’Égypte. Avec le Point Afrique.

El-Hadary est un monstre sacré, un héros contemporain du football africain, arabe et égyptien, associé aux plus belles victoires de la sélection (CAN 1998, 2006, 2008 et 2010) mais aussi aux multiples conquêtes du Ahly du Caire dans les années 2000. Sauf que Essam n’est pas un perdreau de l’année : l’enfant de Damiette a fêté ses 44 ans à la mi-janvier, quelques jours avant le tout premier match contre le Mali (0-0) qui l’a vu entrer en jeu pour remplacer son jeune concurrent El-Shenawy blessé.

Ce soir-là à Port-Gentil, il est devenu le plus vieux joueur à disputer un match de CAN. « J’en suis fier, nous a t-il confié vendredi après-midi avant de partir pour l’entraînement. Mais le plus important, c’est l’objectif collectif, cette 8e CAN que nous voulons rapporter au pays ! Je suis quelqu’un de très patriotique et mon pays passera toujours avant mes records personnels. »

Mercredi soir, face au Burkina Faso, il a arrêté deux tirs au but et offert une finale inespérée à son pays, encore marqué par le drame de Port Saïd (74 morts) survenu cinq ans avant, jour pour jour, le 1er février 2012. « Bien sûr, c’est quelque chose qui nous affecte. Le matin du match, on sentait les gens tristes par rapport à ça. Alors, on a voulu les rendre heureux. Cette qualification pour la finale, on la dédie aux disparus. »

El-Hadary est un monstre sacré, un héros contemporain du football africain, arabe et égyptien, associé aux plus belles victoires de la sélection (CAN 1998, 2006, 2008 et 2010) mais aussi aux multiples conquêtes du Ahly du Caire dans les années 2000. Sauf que Essam n’est pas un perdreau de l’année : l’enfant de Damiette a fêté ses 44 ans à la mi-janvier, quelques jours avant le tout premier match contre le Mali (0-0) qui l’a vu entrer en jeu pour remplacer son jeune concurrent El-Shenawy blessé.

Ce soir-là à Port-Gentil, il est devenu le plus vieux joueur à disputer un match de CAN. « J’en suis fier, nous a t-il confié vendredi après-midi avant de partir pour l’entraînement. Mais le plus important, c’est l’objectif collectif, cette 8e CAN que nous voulons rapporter au pays ! Je suis quelqu’un de très patriotique et mon pays passera toujours avant mes records personnels. »

Mercredi soir, face au Burkina Faso, il a arrêté deux tirs au but et offert une finale inespérée à son pays, encore marqué par le drame de Port Saïd (74 morts) survenu cinq ans avant, jour pour jour, le 1er février 2012. « Bien sûr, c’est quelque chose qui nous affecte. Le matin du match, on sentait les gens tristes par rapport à ça. Alors, on a voulu les rendre heureux. Cette qualification pour la finale, on la dédie aux disparus. »

Son rêve ? Disputer la prochaine Coupe du monde 2018 !

El-Hadary est surtout l’héritier d’une grande lignée de gardiens de but égyptiens, depuis Ekramy père, Thabet El-Batal, et Ahmed Shoubeir, le héros de la Coupe du monde 1990 avec les Pharaons, jusqu’à Nader El-Sayed, qui barra la route d’Essam pendant une décennie (fin 1990-début 2000) avant qu’il ne finisse par s’imposer, après avoir patienté. Car le poste de gardien, c’est aussi l’éloge de la patience, une qualité précieuse que possède le quadragénaire. « Je crois d’ailleurs que nous avons offert parmi les meilleurs gardiens à l’Afrique. Je les ai tous observés, j’ai travaillé très dur pour m’améliorer à leur contact. Et même aujourd’hui, auprès de mes jeunes frères El-Shenawy et Ekramy fils, je continue d’apprendre, je n’ai pas honte de le dire. »

Une personnalité attachante

Ceux qui ont eu la chance de côtoyer El-Hadary ont pu apprécier sa personnalité attachante, un peu grande gueule parfois, mais aussi sa capacité à travailler et surtout à répéter les efforts. C’est l’une des raisons pour lesquelles il mérite le plus grand respect pour cette exceptionnelle longévité et cette passion intacte pour le jeu, quand d’autres – on pense au génial Aboutreika ou même au jeune Mido – ont décidé de tourner la page pour se reconvertir, sur un banc, dans un bureau ou derrière un micro. Lui en tout cas n’a jamais songé à s’arrêter. « Je veux toujours faire plus et mieux, que ce soit pour mon pays ou pour moi. Mon rêve aujourd’hui, c’est de disputer la prochaine Coupe du monde, une compétition que l’Égypte n’a plus disputée depuis 1990. C’est un rêve et ce serait un regret si on n’y allait pas. »

Dimanche, lui qui s’est si souvent amusé à grimper sur sa transversale pour fêter chaque grand succès du football égyptien en Coupe d’Afrique des Nations, nous rejouera-t-il ce tour ? Ce serait à coup sûr l’une des images symboles de cette 31e édition…

 

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