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Décès d’Henri Michel, ex joueur et sélectionneur de l’équipe de France

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L’ancien joueur de la grande époque nantaise devenu sélectionneur de l’équipe de France, est décédé à l’âge de 70 ans, annonce lefigaro.fr.

Henri Michel, 70 ans cette année, s’est éteint ce mardi, des suites d’une longue maladie, selon la Radio RFI. Joueur, Henri Michel a incarné les années lumineuses du FC Nantes. Chef d’orchestre élégant, il donnait, cheveux au vent, le tempo et le tournis. Il a vécu toute sa carrière professionnelle au FCN (1966-1982). Une période sans infidélité marquée par trois titres de champion de France (1973, 1977, 1980) et une Coupe de France (conquise en 1979 dans la douleur face au Cendrillon l’AJ Auxerre conduite par un entraîneur qui vivait son premier grand soir, Guy Roux). La France vit au rythme des Verts de Saint-Etienne. Nantes et son leader font mieux que résister pour exister. Avec un jeu léché, inspiré. Porté par un leader charismatique.

La carrière en équipe de France (58 sélections, 4 buts) de Henri Michel sera marquée par une participation à la Coupe du monde. En 1978, en Italie. Il accompagnera l’envol d’un certain Michel Platini qu’il a vu débuter, en 1976 contre la Tchécoslovaquie. Ce soir-là, sur un coup franc indirect, le jeune joueur glisse à son aîné «tu me la passes, je la mets au fond». Et Michel servira Platini. Pour le but annoncé.

A Nantes, Henri Michel faisait la pluie et le beau temps. Réputé bon vivant, il mettait un point d’honneur, même après une courte nuit à mener et à finir le footing en tête. Pour donner l’exemple. Comme tout au long de sa carrière de joueur. Fort en gueule et passionné par le jeu, il est passé ensuite logiquement de l’autre côté du miroir et est devenu entraîneur.

En charge de l’équipe de France olympique, il sera en 1984 couvert d’or lors des JO de Los Angeles (succès des Bleus 2-0 contre le Brésil en finale au Rose Bowl de Pasadena devant 101.000 spectateurs), avant de sortir de l’ombre de Michel Hidalgo dont il était l’adjoint pour conduire l’équipe de France A. Il y vivra le meilleur avec le Mondial 1986 au Mexique, l’inoubliable quart de finale victorieux aux tirs au but contre le Brésil de Zico et Socrates (suivi d’une élimination en demi-finales contre la RFA), avant la disgrâce, les insultes d’Eric Cantona et le limogeage après un piètre match nul contre Chypre à Nicosie en 1988. Michel Platini prenant sa suite. Une blessure dont il ne se remettra jamais véritablement. Aucune des fonctions occupées ensuite (Paris SG, Cameroun, Riyad, Maroc, Emirats Arabes Unis, Côte d’Ivoire, Doha, Kenya…) ne lui apportant les titres, la reconnaissance et l’apaisement

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