Samson Bungei n’a pas tremblé aujourd’hui à l’approche de l’arrivée de cette 4e édition du Marathon de Libreville quand il lui a fallu prendre ses responsabilités et des risques pour faire décrocher Peter Kurui ancien vainqueur ici en 2013 et surtout détenteur du record.
Le Kenyan avait su garder son sang-froid quand son compatriote avec qui il formait le duo de tête à douze kilomètres de l’arrivée avait légèrement accéléré. On pensait voir alors Samson Bungei s’effondrer comme les autres athlètes élite l’avaient fait après la sortie du stade de l’Amitié Sino-Gabonaise qui accueillera prochainement la finale de la CAN de football.
Mais au contraire, il refaisait surface avec vigueur au point de décramponner Peter Kurui qui tenta jusqu’au front de mer de s’accrocher tant bien que mal. A ce moment précis, celui-ci avait déjà compris que le mieux pour lui était de viser une nouvelle deuxième place sur le podium comme en 2015. Devant Samson Bungei s’envolait pour une victoire de prestige devant des milliers de spectateurs ou autres concurrents enthousiastes et impressionnés par la performance de cet athlète venu des hauts-plateaux du Kenya. « Je n’étais jamais venu sur ce marathon à Libreville, racontait le vainqueur à l’arrivée. Mais des amis kenyans qui avaient couru ici m’avaient prévenu de la difficulté des conditions climatique. Avec une telle chaleur, c’est toujours très compliqué de gérer les efforts. C’est ce que j’ai gardé en tête durant toute l’épreuve pour bien gérer surtout la dernière partie.
C’est évidemment un bonheur de m’imposer ici à Libreville avec de telles difficultés. » Avant de remporter aujourd’hui son premier marathon sur le continent africain, Samson Bungei s’était surtout fait connaître en Europe avec une victoire à Essen et une deuxième place à Cologne en 2009, et avec une 5e place à Milan en 2015.
Doté d’un record personnel de 2h08’36’’, le Kenyan de 34 ans fait partie des solides marathoniens du circuit. Sa victoire aujourd’hui à Libreville confirme toutes les qualités du parcours de la capitale gabonaise qui fut le premier sur le continent africain à obtenir le label IAAF en 2014.