L’examen attentif de certains documents officiels permet d’établir un parallèle révélateur entre les performances de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) et celles de sa consœur ouest-africaine, la BCEAO, souligne le Député Justine Judith LEKOGO dans une communication sur sa page Facebook.
« Il en ressort un constat troublant : la BEAC affiche des résultats financiers flatteurs, en décalage manifeste avec la conjoncture économique morose de la zone CEMAC », a fait remarquer le Député gabonais..
Et de poursuivre : « Dans un environnement marqué par la stagnation, voire la fragilité des économies nationales actionnaires de la BEAC, il est pour le moins surprenant de constater une telle générosité de l’institution envers les gouvernements.
Une politique de prudence et de rigueur budgétaire semblerait pourtant plus adaptée à la réalité des fondamentaux macroéconomiques de la sous-région.
Ne sommes-nous pas en train de fabriquer, à notre insu, des bombes à retardement financières ?
« Les résultats actuels de la BEAC ne peuvent raisonnablement s’expliquer par la seule vigueur de l’activité économique des pays membres. Il est donc légitime de s’interroger sur la soutenabilité et la sincérité de ces performances.
En l’absence d’une amélioration structurelle réelle dans la production, l’investissement, ou encore la gouvernance économique au sein des États de la CEMAC, de tels résultats peuvent apparaître artificiels ou surévalués.
La vigilance est donc de mise. Il est impératif que la BEAC adopte une posture de transparence accrue et aligne ses pratiques sur la réalité économique, afin de préserver la stabilité monétaire et la crédibilité de la zone. »