Sur invitation du Roi du Maroc, plusieurs chefs d’Etat du continent dont le gabonais Ali Bongo Ondimba ont pris part mercredi au 1er Sommet africain de l’action, organisé en marge de la 22e Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22).
Dans une déclaration adoptée par acclamation en présence de l’hôte du sommet, Sa Majesté Mohammed VI, et du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, les dirigeants africains se sont engagés à dessiner le futur d’une Afrique résiliente aux changements climatiques. Alors que 36 des 50 pays les plus touchés par ces changements se trouvent sur le continent, le souhait est établi de considérer la question climatique comme un « levier de co-émergence en vue de construire un modèle de développement durable pour répondre aux aspirations des populations tout en préservant les intérêts des générations futures ».
Tourné vers l’action, ce sommet a pour vocation de mettre en cohérence, de prioriser et de donner une nouvelle impulsion aux initiatives et projets structurants en matière de lutte contre les changements climatiques et de développement durable.
Représenté dès l’ouverture de la COP22 par les experts du Conseil national climat, le Gabon s’active au cœur du processus de négociation pour que les engagements internationaux prennent la forme d’actes concrets. La Déclaration de Marrakech confirme l’engagement de l’Afrique pour un développement durable, a souligné le président de la COP, Salaheddine Mezouar. De son côté, le président français François Hollande a ajouté sa voix au message d’alerte lancé par Ali Bongo Ondimba lors de la signature de l’Accord de Paris : « Avec l’augmentation des températures dans la zone sahélo-saharienne, on peut s’attendre à une augmentation des flux migratoires régionaux et des tensions pour l’accès à l’eau et aux terres, c’est-à-dire à une crise humanitaire dans les trente prochaines années ».
« Nos pays en développement, rappelle le Président, ont des problèmes sans doute spécifiques, mais les conséquences de nos échecs seront universelles ».