Sylvia Bongo appelle à durcir la législation contre les auteurs de violences faites aux femmes .Cet appel de la première dame a été fait ce mercredi à l’occasion de la célébration jumelée à Libreville de la journée nationale et internationale de la femme.
« Monsieur le président (de l’Assemblée nationale), il est temps que le Parlement sorte des infractions générales en mettant en place une législation spécifique, répressive avec des circonstances aggravantes concernant les violences faites aux femmes pour dissuader les auteurs de ces barbaries ». C’est cette proposition qu’a formulée Sylvia Bongo Ondimba au président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, appelant les députés à « castrer moralement » les auteurs de violences faites aux femmes.
Peu avant, la première dame et des centaines de femmes, cadres de l’administration et leaders de la société civile, accompagnées de quelques hommes, ont marché sur le Boulevard Triomphal Omar Bongo. Sur leurs tee-shirts et leurs pancartes, on pouvait lire ce message explicite : « Tous unis contre les violences faites aux femmes ».
Parti du Rond-point dit de la « Démocratie », le cortège a parcouru deux kilomètres pour se rendre à l’Assemblée Nationale afin de dire non contre les violences faites aux femmes. « Nous marchons pour dire non. Non à la violence faite aux femmes, particulièrement aux violences conjugales. Non à l’impunité des bourreaux», a plaidé Sylvia Bongo Ondimba auprès du président de l’Assemblée nationale.
Pourquoi l’Assemblée nationale ? « C’est le Parlement qui est sur le terrain de la sensibilisation des électeurs. C’est lui qui est au contact aussi bien des auteurs que des victimes des drames que nous dénonçons. C’est le Parlement qui prend des textes en partage avec le gouvernement, et veille à leur application», a rappelé la première dame, demandant à la première chambre d’entendre la voix de celles qui se sont mobilisées ce 17 avril, mais aussi celle de la « majorité silencieuse résignée qui se tait par pudeur, par honte ».
Au Gabon, 58 % des femmes font l’objet des violences physiques. Dans 71 % des cas, celles-ci ont lieu dans le cadre du foyer. Souvent, elles découlent d’une consommation excessive d’alcool de la part des conjoints, indique une enquête de 2016 certifiée par le Fonds des Nations pour la population (UNFPA).
Avec La Source