Une dynamique efficace de création d’emplois repose en grande partie sur la synergie constructive entre les secteurs public et privé. Dans le contexte gabonais, où le chômage des jeunes constitue un défi socio-économique majeur, cette collaboration doit être pensée comme un levier stratégique de développement durable. Il s’agit non seulement de mettre en place des politiques publiques incitatives à l’investissement privé, mais également de garantir un environnement favorable à l’épanouissement des initiatives individuelles et entrepreneuriales.
D’une part, l’État gabonais doit jouer un rôle de catalyseur en instaurant un cadre juridique stable, transparent et propice à la confiance des investisseurs. Cela inclut la simplification des démarches administratives, la lutte contre la corruption, la modernisation des infrastructures et la promotion de secteurs porteurs tels que l’agro-industrie, le numérique ou l’économie verte. De telles mesures permettent d’attirer le capital privé tout en stimulant l’innovation et la diversification économique.
D’autre part, il est essentiel de créer les conditions d’une véritable inclusion économique des jeunes. Cela passe par un système éducatif plus en phase avec les besoins du marché du travail, incluant la formation technique et professionnelle, l’appui à l’entrepreneuriat, ainsi que l’accès au financement pour les porteurs de projets. En valorisant les compétences locales et en facilitant la transformation des idées en entreprises viables, le Gabon peut offrir à sa jeunesse de réelles perspectives d’autonomisation et de prospérité.
Ainsi, c’est à travers une alliance intelligente entre volontarisme politique, réformes structurelles et mobilisation du secteur privé que le Gabon pourra efficacement lutter contre le chômage des jeunes et poser les bases d’un développement économique inclusif.
Justine Lek