Libreville, le 11 octobre 2025* — Ce samedi, jour du second tour des législatives, avec plus de 25.000 électeurs, le calme régnait dans les 54 bureaux de vote du 2ᵉ arrondissement d’Akanda: École publique Angondjé, CES Akanda, CES Louis Bigman et CES Avorobam.Une faible mobilisation, presque symbolique d’un écho au désenchantement d’une population qui serait restée fidèle à un homme qu’elle considère comme « l’un des siens » : Franck NGUEMA, ancien député et figure emblématique de la commune.
Un homme de terrain devenu une référence locale
Depuis plusieurs années, Franck NGUEMA s’est imposé comme une figure incontournable du paysage akandais. D’abord élu député en candidat indépendant à une époque où peu le connaissaient encore il a su conquérir le cœur des populations par des actions fortes, constantes et concrètes.
Durant son mandat, il a déployé un vaste programme d’aide aux activités génératrices de revenus (AGR) finançant plus de 600 projets communautaires pour soutenir hommes, femmes et jeunes dans leurs initiatives économiques. En tout, plus de 100 millions de francs CFA issus de ses fonds politiques et de souveraineté ont été injectés dans l’économie locale. Selon un sondage: trois (3) habitants d’Akanda sur cinq (5) affirment avoir bénéficié directement ou indirectement de ces actions.
Soucieux d’occuper la jeunesse et de renforcer la cohésion sociale, l’ancien député a également été l’initiateur de la Gabao Champions League Akanda du 19 juin au 24 Septembre 2025, un tournoi de football qui a réuni plus de 400 jeunes pendant quatre mois. Un événement salué par la population comme un modèle de mobilisation et d’encadrement, dans une période où beaucoup de jeunes sont confrontés au chômage et à l’oisiveté.
« Cette compétition nous a permis de croire en nos talents et de rester occupés positivement », confiait récemment un jeune capitaine d’équipe. Pour cette initiative, entres autres 2,4 millions de francs CFA de récompenses aux athlètes ont été mobilisés par l’ancien parlementaire, toujours à titre personnel.
C’est fort de ce constat poignant que ce jour, un très grand nombre d’akandais, contrairement au premier tour, ont fermé leurs cœurs au vote. Pour les observateurs politiques avisés, ce manque total d’engouement des populations à exercer leur devoir citoyen s’expliquerait par la qualité des deux candidats qualifiés au 2e tour des législatives que sont Pascal Franck NZE NDONG NZE (UDB) et Jean Gaspard NTOUTOUME AYI (UN), qui n’ont pas réussi à mobiliser les populations du 2e arrondissement d’Akanda
Un second tour sans saveur et sans repère
Ce samedi 11 octobre, jour du second tour des législatives, l’absence de Franck NGUEMA dans la course semble avoir pesé sur la participation électorale. Plusieurs observateurs ont noté une démobilisation quasi générale dans les quartiers du 2ᵉ arrondissement, comme un signe de protestation silencieuse contre une situation jugée « injuste ».
L’ancien député n’a en effet pas été autorisé à participer à ce second tour, bien qu’il ait introduit un recours jugé solide auprès de la Cour constitutionnelle, dénonçant de graves irrégularités dans le processus électoral.
Une démarche restée sans réponse officielle jusqu’à ce jour. D’autres experts de la politique, vont plus loin, en disant que ces centres de vote « fantômatiques » sont dus à l’absence du candidat Franck NGUEMA (CNCD), qui au départ était qualifié en tête face au candidat de l’UN au 2e tour des législatives.
Un revirement électoral controversé
Le recours de Franck NGUEMA trouve sa source dans un revirement pour le moins troublant. En effet, au lendemain du 27 septembre, le Ministère de l’Intérieur l’annonçait au 2nd tour, le plaçant en tête devant ses concurrents de l’Union Nationale et de l’UDB. Mais, contre toute attente, une seconde annonce du ministère de l’intérieur, datée du 29 septembre, renversait la situation au profit des candidats de l’Union Nationale et de l’UDB, éliminant Franck Nguema du deuxième tour. Un renversement que beaucoup à Akanda peinent encore à comprendre.
Un silence lourd de sens
Alors que les électeurs désertent les bureaux de vote, l’impression générale est celle d’un malaise profond. Entre frustration, désillusion et sentiment d’injustice, nombreux sont ceux qui estiment que « leur choix a été confisqué ».
Pour beaucoup d’Akandais, Franck NGUEMA n’était pas seulement un député : il était un acteur du changement, un bienfaiteur et un symbole d’écoute et de proximité.
L’absence d’un tel profil sur les listes de ce second tour laisse un vide politique et émotionnel que rien, pour l’instant, ne semble combler.
En politique, certaines absences résonnent plus fort que les discours. Ce samedi, à Akanda, l’absence de Monsieur Franck NGUEMA a parlé d’elle-même dans le silence des urnes et la lassitude des électeurs.
Un silence qui, au-delà des chiffres, pourrait bien devenir le cri d’une commune en quête de justice, de reconnaissance et de vérité électorale. Selon une source proche de Franck NGUEMA, après interpellation écrite du ministre de l’intérieur et saisine de la cours constitutionnelle le 3 octobre par introduction d’un recours en annulation des deuxième résultats électoraux, un recours que certains juriste qualifient de « béton », suivrait son cours normal dans la Haute Juridiction, ce qui à l’évidence met dans une situation « précaire », avec une épée Damoclès sur la tête, le candidat qui sortirait « vainqueur » de ce 2e tour des législatives au 2e arrondissement d’Akanda. L’on parlerait même d’une « victoire à la Pyrrhus »…