Libreville, 26 juin 2024 à Libreville, Monsieur Nicaise Moulombi, deuxième vice-président du Conseil économique et social et environnemental ( CESE) et par ailleurs Président du ROSCEVAC, accompagné de son équipe et d’un groupe d’experts, ont fait la présentation de l’étude financée par la Banque Africaine de Développement (BAD).
Cette étude, menée sur divers sites au Gabon, notamment la décharge de Mindoumbé, l’usine de manganèse de Moanda, le lac de Nzeng Ayong et la décharge d’Alenakiri, avait pour objectif de diagnostiquer l’état de ces lieux, d’analyser l’implication des différents acteurs et opérateurs économiques, et de proposer des solutions pour remédier aux problématiques identifiées et de lutter inlassablement contre la pollution.
Alerte pour la Transparence et la Justice
Monsieur Nicaise Moulombi, dans un discours empreint de gravité et de détermination, a remercié le président du Parlement de transition, Jean-François Ndongou, pour avoir permis cette intervention cruciale. « Nous avons obtenu des financements pour réaliser des études essentielles sur l’impact des pollutions sur la santé et les écosystèmes », a déclaré Nicaise Moulombi.
Les révélations de Monsieur Moulombi ont mis en lumière l’ampleur de la corruption et des pertes financières énormes dues à l’exploitation illicite des ressources forestières. « Nous avons perdu beaucoup d’argent en un mois, plusieurs milliards FCFA , à cause de la mauvaise gestion et des pratiques illégales », a-t-il dénoncé.
Pollution et Santé : Une Situation Intolérable
Le président Moulombi a évoqué la restitution des sites pollués, prenant en exemple Mounana, où la pollution due à l’extraction d’uranium a laissé des séquelles graves. « La CNAMGS est débordée par les maladies non transmissibles comme les cancers, résultant directement de cette pollution. Il est impératif que la France… participe à la réhabilitation de ces sites », renseigne Monsieur Moulombi.
Un Appel à la Responsabilité et à l’Action
Madame Angélique Ngoma, Président de la Commission Santé, de l’Éducation, des Affaires Sociales et Culturelles, dans son intervention, a souligné l’urgence d’une action concertée pour la conservation de l’environnement. « Les pollutions enregistrées lors des investigations du Programme National d’Évaluation Environnementale révèlent des dépassements alarmants des seuils de suspension. Nous devons prendre des décisions rapides pour protéger notre population et notre environnement », a déclaré Angélique Ngoma.
Elle a insisté sur la nécessité d’intégrer des mesures strictes contre la déforestation et la dégradation des forêts, notamment dans la perspective des nouvelles réglementations européennes qui entreront en vigueur fin 2024. « Pour un développement durable, il nous faut des hommes et des femmes en bonne santé, vivant dans un environnement viable », ajoute-t-elle.
Des enquêtes parlementaires pour la transparence
Suite aux échanges fructueux avec les parlementaires, une enquête parlementaire a été décidée pour approfondir ces questions cruciales. « Nous devons utiliser nos canaux de communication pour favoriser des politiques publiques efficaces et préventives. Les résultats de cette enquête seront déterminants pour guider nos actions futures. »
Un engagement collectif pour l’avenir
Les discours de Monsieur Nicaise Moulombi et Angélique Ngoma ont résonné comme un appel à l’action pour tous les Gabonais. « Il s’agit de notre environnement, de notre santé, de notre avenir ensemble, nous devons nous engager pour des mesures concrètes et durables », ont-ils souligné
Ce moment de vérité a marqué une étape cruciale dans la lutte contre les pollutions et les exploitations illicites, appelant à une mobilisation collective et à une action immédiate pour protéger le patrimoine naturel du Gabon et la santé des populations.
*Christ Noë OSSAMAGHA EYILA*