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Redécoupage électoral : une réforme cruciale pour un Gabon Nouveau

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Libreville, le 13 décembre 2024_ Sous l’impulsion d’une transition historique, le Gabon s’engage sur la voie d’un renouveau démocratique. Pour Franck NGUEMA, Président du MOUVEMENT GABAO, l’opportunité d’un redécoupage électoral en vue des élections législatives et sénatoriales post-Transition s’impose comme une priorité politique pour garantir une représentation juste et équitable des Gabonais.

Une inégalité criarde dans la répartition des circonscriptions électorales

Lors d’un périple national couvrant 49 départements et 52 communes, après le coup de la Libération, du 18 mai au 31 septembre 2024 (près de 5 mois), le MOUVEMENT GABAO a relevé des disparités profondes dans la répartition des circonscriptions électorales. Par exemple, Libreville qui abrite près de 40 % de la population, n’est représentée que par 12 députés sur les 143 sièges de l’Assemblée nationale, soit 8% du collège des députés. Ce déséquilibre structurel prive la capitale d’un poids politique proportionnel à sa démographie.

« Cette situation constitue une injustice flagrante qui viole les principes d’égalité et d’équité démocratique, » a déclaré Franck NGUEMA. Il estime qu’une revalorisation basée sur des critères démographiques, en plus de ceux dits géographiques, pourrait non seulement doubler la représentation politique de Libreville, mais également renforcer la légitimité des institutions.

Des enjeux nationaux au-delà de la capitale

Les déséquilibres électoraux ne se limitent pas à Libreville. Des bastions urbains comme Port-Gentil, Moanda, Franceville ou Oyem subissent également une sous-représentation notable au Parlement, creusant un fossé entre les citoyens et la Nation. Ce décalage alimente l’abstentionnisme aux élections politiques et érode la confiance envers les institutions de la République.

Pour Franck NGUEMA, le redécoupage électoral offre une opportunité unique d’insuffler une nouvelle dynamique à la participation civique, notamment dans les zones urbaines longtemps marginalisées. « Cette réforme n’est pas simplement technique, elle est essentielle pour restaurer la foi des Gabonais en une démocratie inclusive et plus participative, » a-t-il ajouté.

Un processus transparent, inclusif, plus participatif

La réussite de ce redécoupage électoral reposerait sur la transparence et l’impartialité du processus. Le MOUVEMENT GABAO plaide pour que cette tâche soit confiée à un Comité institutionnel indépendant, garant de la neutralité et de l’équité. Cette démarche vise à éloigner toute suspicion de manipulation partisane et à renforcer la confiance des citoyens.

Une réforme au cœur d’un Gabon Nouveau plus juste 

Le redécoupage électoral n’est pas qu’une réponse aux déséquilibres politiques actuels ; il incarne une vision plus juste d’un GABON NOUVEAU que le CTRI dirigé par le Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a porté sur les fonts baptismaux, notamment avec le vote massif du peuple gabonais avec 91,64% en faveur du OUI pour le projet de Constitution, lors du référendum du 16 novembre 2024.
Franck NGUEMA appelle cette réforme « le 2e acte fondateur de la Deuxième République gabonaise » pour le renouveau démocratique du pays, après le Premier acte fondateur qui est celui de l’adoption de la nouvelle Constitution gabonaise.

En posant les bases d’un système électoral moderne et équilibré, le Gabon pourrait se positionner comme un modèle de gouvernance en Afrique. « Cette réforme n’est pas une fin en soi, mais le socle d’un pacte social renouvelé entre les citoyens et les institutions de la République » conclut-il.

Alors que le Gabon s’apprête à franchir une étape cruciale dans la construction de sa Deuxième République, le redécoupage électoral apparaît comme une promesse d’équité et de justice sociale à laquelle on ne peut se soustraire. Il est vrai que certains lobbies politiques voient cela d’un mauvais œil, mais la dynamique impulsée par le Coup de la Libération du CTRI est un vent salvateur qui agit d’abord pour les intérêts du peuple gabonais.

La nouvelle Constitution permet un redécoupage électoral pour les prochaines élections législatives et sénatoriales

Le MOUVEMENT GABAO appelle à une action résolue pour saisir cette opportunité historique et éviter que l’Histoire ne juge sévèrement ce moment décisif, d’autant plus que l’article 171 alinéa 4 des Dispositions transitoires et l’article 76 alinéa 6 de la Constitution nouvellement adoptée, disposent qu’il est possible (exceptionnellement) de faire un redécoupage électoral en année électorale ou l’année précédente de l’organisation des élections post-Transition. Rappelons, que selon l’article 37 de la Charte de la Transition, la Transition politique au Gabon prend fin à l’investiture du Président de la République élu. Président élu dont l’une des premières actions sera d’organiser les élections législatives et sénatoriales pour établir le nouveau Parlement, afin de parachever l’architecture institutionnelle post-Transition, un retour intégral à l’ordre institutionnel, un ordre moral garant du vivre-ensemble.

*OSSAMAGHA EYILA Christ Noë*

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