Réunis en Assemblée plénière à Baltimore, les évêques américains doivent élire d’ici à mercredi 16 novembre le nouveau président de la conférence épiscopale pour trois ans.
« Quand les évêques élisent leurs nouveaux responsables à proximité d’une élection présidentielle, leur choix est inévitablement influencé par le spectre de la nouvelle administration à venir. » On devrait savoir d’ici à demain si ce commentaire du vaticaniste américain John Allen Jr. se vérifie. Les évêques des États-Unis sont en effet rassemblés depuis hier à Baltimore pour leur assemblée plénière d’automne.
Après l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, avec le soutien inattendu de la majorité des catholiques américains, l’Assemblée plénière d’automne des évêques américains, réunis depuis lundi 14 novembre à Baltimore, revêt une importance particulière. Les évêques doivent élire le nouveau président de leur conférence épiscopale, l’USCCB, qui succédera à Mgr Joseph Kurtz, archevêque de Louisville. Selon la tradition, l’actuel vice-président, le cardinal Daniel DiNardo, archevêque de Galveston-Houston (Texas) devrait accéder à la présidence. Ils éliront également les nouveaux présidents de plusieurs commissions.
Immigration, environnement, et lutte contre le racisme
Quel sera le nouveau visage de l’Église américaine, qui devra travailler avec l’administration Trump ? En contrepoint d’un mandat qui s’annonce très conservateur, les évêques pourraient opter pour une ligne très « pape François », axée sur les questions d’immigration, d’environnement, mais aussi de lutte contre le racisme. En juillet, après des violences à Bâton Rouge, en Louisiane, à Minneapolis et à Dallas, Mgr Kurtz avait mis sur pied un groupe de travail chargé de rassembler le matériel déjà utilisé dans les diocèses du pays pour promouvoir le dialogue dans les communautés confrontées aux violences raciales. Ce groupe doit présenter son rapport devant l’Assemblée plénière.
Mais les évêques pourraient aussi maintenir leurs priorités sur les questions sociétales et de défense de la vie, afin de pousser la nouvelle administration à tenir les engagements en la matière du candidat Trump.
Quelle que soit l’issue du vote, elle devrait être scrutée par le Vatican. Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis, a d’ailleurs aiguillonné les évêques américains à ce sujet lundi, estimant que « le pape est plus prophétique que les évêques d’ici aujourd’hui ».
Source : La Croix