Accueil Politique Présidentielle américaine : Joe Biden se retire de la course

Présidentielle américaine : Joe Biden se retire de la course

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Le Président américain a annoncé sur X qu’il se retirait de la course à la présidentielle. Le spectacle de son affaiblissement cognitif avait rendu sa candidature intenable. Il a apporté son soutien à la candidature de sa vice-présidente Kamala Harris, renseigne Les Échos.

 » Cela a été le plus grand honneur de ma vie de servir comme président des Etats-Unis. Même si mon intention était de chercher la réélection, je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et de mon pays de m’interrompre et de me concentrer uniquement sur l’exercice de mes devoirs de président jusqu’au reste de mon mandat », a-t-il expliqué dans cette lettre. Il a également signalé qu’il s’adresserait à la nation dans la semaine pour expliquer plus en détail sa décision.

Il a remercié sa vice-présidente Kamala Harris «pour avoir été une partenaire extraordinaire». Dans un nouveau message, il lui a apporté son soutien pour le remplacer : «Aujourd’hui, je veux apporter mon soutien complet à Kamala pour être la nominée de notre parti cette année. Démocrates, il est temps de se rassembler et de battre Trump. Faisons cela.»

Le doute reste entier : va-t-il y avoir une mini-primaire avant la convention? Une convention ouverte? Les hiérarques du parti préfèreront-ils paver la voie à Kamala Harris, qui est noire, asiatique, femme, pour ne pas choquer la gauche progressiste ? Une candidature de la vice-présidente présenterait l’avantage de pouvoir débloquer rapidement les fonds accumulés pour le candidat Biden auprès des donateurs.

Un nombre croissant de parlementaires démocrates lui ont demandé de se retirer ces derniers jours. L’équipe de Joe Biden a multiplié les démentis, réaffirmé qu’il restait en lice. Dimanche matin, un sondage très mauvais pour lui a été publié, dans l’Etat-pivot du Michigan: . L’éminent sénateur Joe Manchin, qui avait été le poil à gratter du mandat et qui a finalement troqué son appartenance au parti démocrate pour le label indépendant, est le dernier en date à l’avoir appelé au retrait.

Joe Biden ne s’est pas relevé de son duel télévisé avec Donald Trump fin juin. Les téléspectateurs ont pu constater son affaiblissement cognitif irréversible. Il n’incarnait plus tant la sagesse de l’expérience que le naufrage de la vieillesse ces derniers temps.

Son adversaire Donald Trump a su jouer de ce contraste en projetant une image de force invincible et en faisant oublier qu’il n’a guère que trois ans d’écart d’âge avec Joe Biden. Le candidat républicain est auréolé de gloire après avoir échappé de peu à une tentative d’assassinat. Il a reçu l’onction de son parti cette semaine, lors d’une convention à Milwaukee qui a marqué l’unité retrouvée de la base – derrière son nom.

Dimanche, le nouveau numéro deux sur le ticket présidentiel de Donald Trump, JD Vance, a déclaré sur X que Joe Biden ne pouvait pas, selon lui, se retirer de la course sans se retirer de la présidence également. Les républicains ont tout intérêt à garder comme adversaire un vieil homme affaibli. Ils veulent également voir les démocrates divisés au moment où eux sont unis.

Dès son retour à Washington, Joe Biden va devoir gérer un dossier difficile, avec la visite du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Depuis la riposte d’Israël aux attaques du Hamas le 7 octobre, Joe Biden est critiqué de tous les côtés : par son électorat, d’abord, soucieux du sort des populations civiles à Gaza – la jetée construite par les Etats-Unis pour acheminer l’aide humanitaire a en outre été un fiasco.

Joe Biden est critiqué aussi par les républicains, qui dénoncent sa décision de retenir un temps la livraison de bombes à Israël ; et il est critiqué, aussi, par le Premier ministre israélien, défiant à l’égard de Washington, quand bien même les Etats-Unis financent très largement la sécurité d’Israël et même si Joe Biden a oeuvré pour faire adopter par le Congrès un nouveau paquet d’une quinzaine de milliards de dollars d’aide supplémentaire à Israël.

Source : Les Échos

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