La salle polyvalente de la Chambre de commerce a été prise d’assaut, hier, par les militants de l’Union nationale (UN). Et pour cause, l’écurie politique de Paulette Missambo y a organisé sa rentrée politique, la dernière semble-t-il avant les élections générales de l’année prochaine dont la présidentielle va constituer le point d’orgue, informe le quotidien l’Union.
Lors de cette grand-messe, une seule allocution a été prononcée à savoir celle de la native de Mulundu, rapporte notre source.
Comme on pouvait s’y attendre l’ancienne ministre de l’Éducation nationale sous feu Omar Bongo Ondimba a dressé un tableau peu reluisant de l’actuelle gouvernance. Occasion pour la tête de file de l’UN de fustiger la gestion des récentes catastrophes naturelles (NDLR : éboulements et autres glissements de terrain dans plusieurs provinces, ainsi que la montée des eaux dans le Moyen-Ogooué), l’inflation galopante et le chômage, pour ne citer que ces exemples.
Abordant l’épineux dossier des élections générales à venir, elle s’est étonnée du silence du gouvernement sur le mémorandum inhérent à l’amélioration du processus, tel que souhaité par la présidente de la Cour constitutionnelle, déposé par l’opposition.
Dans le même registre, elle a exhorté les Unionistes mais surtout son camp politique à lutter contre l’abstention, selon elle facteur bloquant de l’alternance politique. « L’enrôlement et la participation doivent donc nous préoccuper au plus haut point », a-t-elle déclaré. Avant de militer pour l’unité de l’opposition. « Nous devons nous doter d’une stratégie commune pour peser sur les événements.
Cela veut dire que nous devons réfléchir aux moyens de donner à chaque Gabonaise et à chaque Gabonais des raisons d’y croire et se sentir pleinement concerné par les échéances à venir », a-t-elle ajouté. D’où son invite à ses pairs de l’opposition à faire bloc. Telle une sentinelle, l’oratrice a invité son bord politique à tirer les leçons des précédents scrutins. Objectif : ne pas tomber dans les mêmes travers.