Le 15 décembre 2018, l’ex president de la commission de l’Union Africaine (UA) et candidat malheureux à la présidentielle de 2016 a réuni ses partisans à Libreville, pour annoncer un changement dans sa stratégie de prise de pouvoir et de revendication de sa « victoire volée » au scrutin cité.
Le leader politique dit vouloir rompre avec une attitude attentiste qui n’a donné aucun résultat depuis deux ans. Ali Bongo Ondimba est toujours au pouvoir. Ping veut passer à la vitesse supérieure pour renverser le régime en place. Il se dit prêt à la confrontation et au combat, après d’infructueuses négociations.
« Quand toutes les voies de la négociation et de la diplomatie n’ont pas donné les fruits escomptés ; quand la concertation est bloquée, il ne reste plus que la confrontation. Nous y sommes. Je ne vous retiens donc plus. La voie est bien libre. Vous pouvez foncer. C’est le moment », a lancé Jean Ping à ses sympathisants.
Aux forces de sécurité, le leader politique a demandé de demeurer républicaines et de ne pas « retourner » les armes contre les parents et enfants. Compte-t-il lancer un assaut sur le palais du bord de mer ? A-t-il les moyens de ce combat périlleux dans lequel il veut engager ses partisans et les Gabonais?
« Aux prisonniers politiques » tels que Bertrand Zibi, Landry Amiang, Pascal Oyougou et Fréderic Massavala, Jean Ping a promis une libération imminente. Et d’ajouter : « leur sacrifice ne sera jamais vain. »
Le temps étant maitre de la vérité, nous saurons dans les prochains jours et semaines, si cet appel à la confrontation et au combat de Jean Ping est à prendre au sérieux.