Accueil ACTUALITES Le dernier combat de Jules Aristide Bourdes Ogouliguende

Le dernier combat de Jules Aristide Bourdes Ogouliguende

PARTAGER

Le président fondateur du Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ) Jules Aristide Bourdes Ogouliguende, 80 ans,  est décédé le 26 mars 2018 à Libreville des suites de maladie.

C’est à la polyclinique Chambrier que l’opposant a poussé son dernier soupir, après avoir lutté pendant des heures contre la maladie. Selon des sources médicales, il subissait pour la troisième fois une intervention chirurgicale relative à une occlusion intestinale. Cette troisième intervention lui a été fatale.

Connu comme leader politique très tempérant, Jules Aristide Bourdes Ogouliguende voulait consacrer le reste de sa vie au combat pour la réconciliation nationale. Depuis quelques semaines, c’est au siège de son parti que les vétérans de la politique gabonaise se retrouvaient afin d’élaborer la stratégie visant à faire aboutir le projet de la réconciliation nationale. Un projet que le cercle des notables dont il faisait partie a présenté le 16 mars dernier à la Chambre de commerce de Libreville.

Ce 16 mars 2018, il invitait «  les Gabonais à se parler, à privilégier l’intérêt supérieur de la nation et à se réconcilier », afin d’abolir les souvenirs des insultes et des brouilles.

Fauché par la maladie le 26 mars 2018, le président fondateur du CDJ ne mènera pas jusqu’au bout son dernier combat politique dont le but visait la réconciliation des Gabonais. Il a tout le mérite à 80 ans d’avoir essayé.

Né le 28 février 1938 à Libreville, Bourdes-Ogouliguende est entré au gouvernement pour la première fois en 1976 en tant que ministre de la Fonction publique. En 1978, ses fonctions furent étendues à la Justice. Il rejoint le bureau politique du Parti démocratique gabonais en 1979. Au gouvernement, il est promu ministre d’État pour l’emploi en 1981, puis ministre d’État pour l’Éducation supérieure, la recherche et l’environnement en 1983.

Lors des élections législatives de 1990, il est élu en tant que candidat du PDG, puis est élu président de l’Assemblée nationale, le 20 novembre 1990. Lors de son mandat à l’Assemblée, il a développé une certaine indépendance et il lui est arrivé de voter avec l’opposition. Il a démissionné du PDG en janvier 1993, puis de son mandat à l’Assemblée en avril.

Il s’est présenté à l’élection présidentielle de 1993 au sein de la Convention des forces du changement et a terminé 5e avec 3,38 % des suffrages exprimés.

Aux élections législatives de 1996, Bourdes-Ogouliguende est élu dans la circonscription de Port-Gentil.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE