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Jean Donga : « la dépénalisation de l’homosexualité viole le préambule de la Constitution gabonaise »

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Au cours d’un point de presse donné le 5 août 2020 à Libreville, le Président du Collectif « Construisons le Gabon Autrement », Jean Donga a expliqué aux hommes et femmes des médias que le vote du projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité par le Parlement et sa promulgation ‘’rapide’’ par le Président de la République Ali Bongo Ondimba, « viole le Préambule de la Constitution gabonaise. »

« En effet, en supprimant l’alinéa 5 de l’article 402 qui disposait que constituent des atteintes aux mœurs les relations sexuelles entre personnes de même sexe  et que les contrevenants étaient passibles de  ‘’6 mois de prison et 5 millions de francs CFA d’amende’’, la loi querellée viole manifestement le Préambule de la Constitution gabonaise qui proclame l’attachement du Peuple Gabonais ‘’à ses valeurs sociales profondes et traditionnelles, à son patrimoine culturel, matériel et spirituel…’’ », a déclaré le Président du Collectif Construisons le Gabon Autrement.

Il a indiqué par ailleurs que la dépénalisation de l’homosexualité fragilise la conception nationale de la famille et du mariage qui bénéficient pourtant d’une protection constitutionnelle spéciale. En effet, la Constitution gabonaise dispose ainsi que « La famille est la cellule de base naturelle de la société, le mariage, union entre deux personnes de sexe différent, en est le support légitime. Ils sont placés sous la protection particulière de l’Etat ».

Pour Jean Donga,  la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon ‘’est vue comme une fissure portée sur la cellule familiale, sur nos us et coutumes, sur notre attachement aux principes de Dieu et enfin sur l’autorité de la Haute juridiction de notre pays, la Cour Constitutionnelle.’’

Jean Dongo soutient qu’ en autorisant et officialisant tacitement les relations sexuelles entre personnes de même sexe, la loi querellée est attentatoire « aux bonnes mœurs et à la bonne entente des groupes . « Elle vient donc troubler la quiétude nationale en ces temps de crise sanitaire et défier la majorité de nos concitoyens qui s’y opposent, en bafouant ainsi les valeurs morales, spirituelles et traditionnelles que nous ont léguées nos pères, mères et nos ancêtres, pour nous soumettre au dictat des puissances d’argent et de pervers. »

Rappelons que la Cour Constitutionnelle a rejeté l’ensemble des recours introduits par les personnalités religieuses, les partis politiques et les organisations de la société civile, en vue du contrôle de constitutionnalité du texte de loi dépénalisant l’homosexualité au Gabon.

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