Sur l’affiche éditée par l’Union pour la Nouvelle République (UPNR) sur la Réconciliation Nationale, il est écrit : Peuple gabonais, la réconciliation nationale c’est d’abord entre nous!
Qu’est-ce à dire ? Que c’est d’abord au peuple gabonais de se réconcilier avec lui-même, avec son histoire, son passé, avec son histoire au quotidien pour mieux préparer son avenir que nous voulons de lumière, d’espoirs et de rêves.
Quand on dit c’est d’abord entre nous, cela veut dire qu’il y a une suite, un prolongement au-delà de nos frontières pour rendre cette réconciliation crédible aux yeux de nos partenaires, surtout aux yeux de ceux qui doutent de nous, de notre capacité à nous ressaisir, à remplacer la haine par l’amour, à sortir de l’hiver des cœurs pour le printemps des cœurs et des esprits.
Très souvent, on me dit c’est dur, ce sera difficile, voire impossible ! Je réponds que c’est dur parce que nous n’avons pas encore essayé, nous n’avons pas encore entrepris ce travail de pardon sur nous-mêmes, puis faire partager cela à nos proches et à nos amis et connaissances…
Le GABON n’est pas condamné à la haine, à la querelle et à la division. Nous sommes capables de nous aimer, de pardonner, mais peut-être pas d’oublier et personne ne demande a personne d’oublier !
Les pouvoirs publics, les premiers, doivent commencer à panser les plaies, à s’acheter une nouvelle conduite, une nouvelle vision du pays et de la vie qui est vie, et qui veut vivre.
Donc à l’extérieur, nous devons vendre cette capacité à forger ensemble un nouveau vouloir vivre ensemble, un nouvel esprit.
Sans l’aide et la prise en compte de la Réconciliation au GABON par les pays amis, cette Réconciliation Nationale serait vidée de sa substance, de son contenu réel et du sens que nous voulons lui donner.
Si le GABON ne réalise pas sa Réconciliation Nationale, cela voudra dire tout simplement que le GABON tourne le dos à la dignité, à la grandeur et au respect des autres Nations.
Si comme je l’entends, réclamée à cor et à cris, par ceux qui vivent de la faiblesse de notre pays, la vacance du pouvoir venait à intervenir sur le plan juridique, cela voudrait dire, qu’ après avoir perdu tout et tout perdu, nous renonçons aussi à la raison et au bon sens …
Imaginons ce cauchemar ! En lisant ce qui nous reste de Constitution, on verrait le Président d’un Sénat fantomatique à la tête d’un fantomatique Etat, désigner pour quelques mois, des Institutions qui vont préparer des fantomatiques élections avec des fantomatiques candidats pour des résultats où nous ne récolterons que le ridicule et la HONTE, même si pour certains le GABON serait NÉ AVANT LA HONTE.
Alors ils renoncent à l’effort de redressement pour choisir le déclin, la honte, qui sera notre lot de partage …
Déjà aujourd’hui il est difficile de se dire GABONAIS dans certains cercles, surtout diplomatiques, quand on voit le sort de nos diplomates qui rasent les murs devant leurs collègues… Qui peut avoir des égards pour un diplomate chassé de son logement ou qui va pieds à son bureau ? Car le taxi pour un diplomate c’est le comble du ridicule.
Voilà pourquoi il faut inviter la France, l’Union Européenne et toutes les Nations AMIES, À NOUS AIDER, NOUS ACCOMPAGNER DANS LA RECONQUÊTE DE NOTRE DIGNITÉ DE NOTRE HONNEUR PAR LA RÉCONCILIATION NATIONALE.
Il n y a que des Institutions nées après le référendum qui va précéder les élections transparentes, préparées dans des conditions acceptées par tout le monde il n’y a que ces institutions pour dis-je proposer au pays et au monde, une renaissance sur tous les plans, animée par des femmes et des hommes qui auront conscience que
LA RIVIÈRE NE BOIT PAS DE SON EAU, QUE LES ARBRES NE MANGENT PAS DE LEURS FRUITS, MAIS QUE L’EAU DE LA RIVIÈRE ET LES FRUITS QUE PORTENT LES ARBRES SONT DESTINÉS AUX AUTRES !
DONNER UN SENS A SA VIE C’EST LA CONSACRER AUX AUTRES.
LOUIS GASTON MAYILA