Le président français Emmanuel Macron est arrivé ce 27 novembre 2017 à Ouagadougou pour une visite de travail de 2 jours. Son discours à l’université de Ouagadougou appelle à une nouvelle relation entre l’Europe et l’Afrique et une initiative euro-africaine contre les réseaux de passeurs.
Le président français a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré. A quelques heures de l’arrivée d’Emmanuel Macron au pays des hommes intègres, « le Boulevard Charles De Gaulle à Ouagadougou a été débaptisé et rebaptisé Boulevard Thomas Sankara », par « Deux Heures pour Kamita », une organisation estudiantine, qui dit s’opposer à la France-Afrique et manifester sa volonté d’en découdre avec les « relents de paternalisme », dans les relations entre la France et l’Afrique.
Dans la foulée de la visite d’Emmanuel Macron à Ouagadougou, des individus non encore identifiés, qui circulaient en moto ont lancé une grenade sur un véhicule qui transportait des soldats Français dans un quartier au nord de Ouagadougou. Ratant leur cible, les agresseurs ont blessé des riverains, au moins trois dont un grièvement.
Au sujet de l’assassinat de l’ancien président Burkinabé, le chef de l’Etat français a promis, lors d’une audience avec son homologue Burkinabé que les documents y relatifs « seront déclassifiés pour la justice burkinabè. Tous. La justice burkinabè aura donc accès à tous les documents qui concernent l’affaire Sankara », a-t-il déclaré. Une décision qui permettra peut être au peuple burkinabé et à toute l’Afrique de connaitre enfin les circonstances réelles de la disparition tragique de Thomas Sankara.
Lors de son discours très attendu à l’université de Ouagadougou, le président français Emmanuel Macron a appelé à une nouvelle relation entre l’Europe et l’Afrique : « Ce n’est pas simplement un dialogue franco-africain que nous devons reconstruire ensemble, mais bien un projet entre nos deux continents, une relation nouvelle repensée à la bonne échelle entre l’Afrique et l’Europe », a-t-il déclaré. Il ajoute : « L’Afrique n’est ni perdue ni sauvée, c’est un continent central, c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains. »
Devant 800 étudiants, il a annoncé qu’il allait « proposer une initiative euro-africaine » pour « frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs » qui exploitent les migrants Noirs dont certains sont réduits en esclavage sur le sol libyen. Le président français a promis également un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger en Libye, qualifiant la vente de migrants comme esclaves de crime contre l’humanité.
Emmanuel Macron se rendra en Cote d’Ivoire le 29 novembre prochain pour participer au sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, où les questions de migration et de sécurité seront abordées. Sa visite en Afrique se terminera le 30 novembre par le Ghana, une première pour un chef d’État français. « Le choix du Ghana illustre notre approche continentale et notre ambition de nouer des liens avec l’Afrique anglophone« , a fait savoir l’Élysée.
Source : Afrik.com