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Dialogue national : les propositions des commissaires seront soumises aux institutions compétentes, selon Francis Nkea

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Les actes et accords des participants aux deux phases du dialogue national ne seront imposables à personne. Ils devraient passer par le tamis des institutions compétentes, notamment le parlement avant d’être intégrés au corpus législatif du pays. C’est l’une des principales informations livrée le 10 avril 2017 par le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, en charge de ce dialogue, Francis Nkea, lors d’une conférence de presse.

Désillusion pour ceux qui pensaient que les actes du dialogue national seront coercitifs et auront un caractère juridique. Il n’en sera rien de tout cela. Les propositions des différentes commissions devront être soumises au tamis  des parlementaires avant d’être intégrées par voie règlementaire au corpus législatif du pays. Vous pouvez imaginer la suite en ayant à l’esprit que les deux chambres du parlement gabonais sont majoritairement composées des élus du parti au pouvoir.

Aux acteurs de la société civile, qui réclament leur  présence à la phase politique des débats, le ministre a renseigné que leur participation à cette seconde phase des pourparlers n’est pas nécessaire. Ce serait une sorte « de redondance et de répétition », a fait savoir le membre du gouvernement, expliquant par ailleurs que les leaders politiques vont plancher sur les thématiques  déjà examinées à la première phase du dialogue par les leaders de la société civile. Selon des sources concordantes, les velléités des responsables associatifs sont nourries par l’appât du gain (perdiem) et non par la volonté d’apporter de nouvelles contributions aux débats.

La remise officielle des rapports des panels de la première phase se tiendra ce mercredi à 10h au stade de l’Amitié sino-gabonaise d’Angondjé. Cette cérémonie inclura la lecture du rapport général de la phase citoyenne et les communications des institutions et des personnalités invitées par le Bureau du Dialogue politique.

A l’occasion de l’ouverture de la phase politique, prévue mercredi prochain également, les commissions seront mises en place. Les 160 acteurs politiques de l’opposition et de la majorité intégreront chacun une des quatre commissions correspondant aux thématiques retenues pour le Dialogue politique : ‘La réforme des institutions et la consolidation de l’Etat de droit’, ‘Les réformes électorales’, ‘La modernisation de la vie publique’ et ‘La consolidation de la paix et la cohésion nationale’.

Concernant la suite à donner aux propositions émises lors du Dialogue, le ministre a annoncé la mise en place d’un Comité de suivi paritaire des décisions. « Les propositions, pour être applicables et obligatoires, doivent être introduites dans l’ordonnancement juridique de notre pays afin qu’elles soient converties en textes de loi ; les parties doivent tout mettre en oeuvre pour leur applicabilité intégrale », a-t-il encore souligné.

 

 

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