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Burkina Faso : ce qui s’est vraiment passé à Ouagadougou

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Dimanche soir des hommes armés ont attaqué un café-restaurant de la capitale, faisant 18 morts, dont 2 assaillants, et 22 blessés, selon un dernier bilan officiel. Retrouvez le déroulé des événements.

L’attaque, menée par des djihadistes présumés, a visé le café-restaurant Aziz Istanbul, dans le centre-ville, particulièrement fréquenté par des expatriés. Très rapidement, les forces armées burkinabè sont intervenues pour affronter les membres du commando durant toute la nuit. En début de matinée, le ministre burkinabè de la Communication, Remis Dandjinou, avançait un bilan de 18 morts, d’une vingtaine de blessés et de 2 assaillants « neutralisés ». Lundi soir, une enquête pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » a été ouverte et un appel à témoins lancé. Il n’y a pour l’heure aucune revendication.

17h 40 : – 15 des 18 victimes déjà identifiées

Il s’agit de 7 Burkinabè, notamment le Lt Tiendrébéogo Marc Stéphane, Zongo Insidore Manga, Diallo Abdoulaye, Sana Victoria, Kikieta Inoussa, Mme Napon et de Tanon Issa ainsi que 2 Kowétiens, Walled Ahmad et Faraad Alhoussine. La Canadienne Tammy Jeanne Macky, le Français Gouy Thierry Henri, le Libanais El Beli Ahmad, le Nigérian Mama Rashid, le Sénégalais Mehsen Fenaich et le Turc Mehmet Faith complètent la macabre liste dressée par les autorités burkinabè.

15h 55 : – La presse burkinabè réagit à l’attaque de Ouagadougou (avec APAnews)

Les quotidiens burkinabè s’intéressent principalement ce lundi à l’attaque terroriste, survenue la veille à Ouagadougou.  « Que se passe-t-il sur Kwame N’Krumah ? » s’interroge  L’Observateur Paalga, qui aborde en « Dernière minute » le sujet du jour, compte tenu de l’heure tardive du dénouement de ce drame.

Aujourd’hui au Faso, un autre quotidien privé abonde dans le même sens en arborant cette manchette : « Attaque terroriste sur Kwame N’Krumah ? » C’est vers 21 heures que des coups de fusil ont retenti de nouveau sur l’avenue Kwame N’Krumah et « aussitôt, c’est la peur panique et la débandade dans tous les sens. Quasiment la même cavalcade qu’il y a 19 mois », rapporte le confrère qui souligne qu’avec cette nouvelle attaque, « c’est quasiment un coup de grâce qu’on donne aux activités de cette avenue ou boutiques, hôtels, restaurants, maquis qui sont légions. Et pourtant, depuis la réouverture du Cappuccinno le mois de juillet dernier, avec un accent mis sur la sécurité (vitres blindées, sécurité devant la porte, fouille systématique), le lieu ne désemplissait pas », analyse le journal, avant de conclure en soulignant que l’avenue Kwame N’Krumah risque de se transformer la nuit venue en un coin où il faut fuir le plus vite possible ».

17h51 : Les réactions de soutien affluent du monde entier
Les réactions continuent d’affluer du continent, mais aussi du reste du monde, après l’attaque terroriste de dimanche soir ayant fait 18 morts à Ouagadougou, touchée une nouvelle fois par le terrorisme. Alpha Condé, président de la Guinée et président en exercice de l’Union africaine : « Un sentiment de révolte et d’indignation. » L’attaque « terroriste » dimanche soir au Burkina Faso, qui a fait au moins 18 morts, « montre l’importance de rendre opérationnelle » la force des pays du G5 Sahel, a déclaré lundi le chef de l’Union africaine (UA), le président guinéen Alpha Condé. « Les terroristes s’attaquent aux restaurants fréquentés par les étrangers, non seulement pour porter atteinte à la vie de la population, mais aussi à l’économie du pays », a déclaré M. Condé à la télévision France 24. « Il faut qu’on accélère l’opérationnalisation du G5 afin que les Africains soient en première ligne pour défendre la sécurité de leurs citoyens et des expatriés », a-t-il souligné, appelant ses partenaires européens à trouver « les 400 millions de fonds qui manquent ».

Xavier Lapeyre de Cabanes : « La France solidaire »

L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, fait part lundi sur les réseaux sociaux de la solidarité de son pays à l’endroit du Burkina Faso après l’attaque contre le restaurant Istanbul.

11h28 : – Emmanuel Macron condamne « l’attaque terroriste » à Ouagadougou (communiqué)

Dans un communiqué publié ce lundi matin, le président français Emmanuel Macron « exprime sa compassion et sa solidarité à l’égard des familles des victimes ». « Les autorités françaises et burkinabè sont restées en contact étroit dans le courant de la nuit », indique l’Élysée, et le chef de l’État doit s’entretenir « dans la journée » avec son homologue burkinabè pour évaluer la situation.
Emmanuel Macron salue « la mobilisation efficace des autorités burkinabè pour mettre fin à cette attaque » et exprime « sa compassion et sa solidarité à l’égard des familles de victimes ». Il « rappelle que la France demeurera engagée aux côtés des pays de la région pour poursuivre la lutte contre les groupes terroristes et accélérer la mise en place de la force du G5 Sahel », poursuit l’Élysée. Selon le parquet de Paris, au moins une victime française a été identifiée parmi les personnes tuées lors de l’attaque djihadiste, qui a fait 18 morts au total. L’Élysée rappelle par ailleurs que « des messages de vigilance » ont été adressés aux Français présents dans la région. Ils ont notamment été invités lundi à « éviter le secteur » du restaurant attaqué dimanche.

Surtout que le 2 juillet dernier, les chefs d’État du G5 Sahel et le président français Emmanuel Macron avaient acté la constitution de cette force conjointe G5 Sahel et débloqué des fonds pour qu’elle soit pleinement opérationnelle en octobre. L’Union européenne a déjà promis 50 millions d’euros, auxquels doivent s’ajouter 50 millions de contributions des États membres, mais le G5 a estimé les besoins de fonctionnement de cette force à 423 millions. Une conférence des donateurs est prévue fin septembre à Berlin.

11h20 : Début de l’identification des victimes

Au moins une victime française a été identifiée parmi les personnes tuées lors d’une attaque djihadiste d’un café-restaurant de Ouagadougou, entraînant l’ouverture d’une enquête antiterroriste en France, a annoncé lundi le parquet de Paris. L’enquête de flagrance, habituelle quand des Français sont victimes d’actes terroristes à l’étranger, a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Direction centrale de la police judiciaire, a précisé le parquet.

Un citoyen turc a été tué et un autre blessé.

« Nous sommes profondément attristés par la mort d’un de nos citoyens et les blessures d’un (autre) dans cette attaque », a déclaré le ministère dans un communiqué. Plus tôt, un ambulancier avait annoncé dans la nuit à l’AFP la mort d’un Turc à son arrivée à l’hôpital.

Avec le Point Afrique

 

 

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