La terre ne trompe pas, a-t-on coutume de dire. Me Luis Gaston Mayila est en pleine expérimentation de cette sagesse à Digoba, dans le département de Tsamba-Magotsi, où il vient de lancer les travaux d’aménagement d’une plantation de cultures vivrières sur plusieurs hectares.
L’homme aux multiples casquettes anticipe sur les évènements et pense déjà a l’après coronavirus. Il est résolument question pour lui de faire en sorte que la famine ne succède pas à la pandémie et aux privations.
Il est prévu ici une production massive de tout ce qu’on importe en termes de denrées alimentaires : manioc, banane, tarots, canne à sucre et ananas.
« L’exploitation de cette plantation se fera dans le strict respect des normes environnementales », précise Louis Gaston Mayila, joint au téléphone par notre rédaction.
« La nature nous offre tout généreusement. Nous venons d’initier l’aménagement d’une grande plantation. Nous pensons déjà à l’après Covid-19 et je me pose de nombreuses questions : « Comment relancer le PAYS sur tous les plans quand on aura fini avec les critiques, les jugements et les récriminations ? Quelles leçons tirons-nous de cette épreuve ? Nous nous organisons comment si cela devait se reproduire? Comment dessiner un autre Gabon après le Coronavirus ? », s’interroge monsieur Mayila, avant de renchérir : « A toutes ces questions, de Digoba, nous esquissons des réponses. »
Il y a 3 semaines, celui qu’on appelle affectueusement « Misu Bala » a réuni sur place les spécialistes de la pharmacopée traditionnelle, en vue de lancer les travaux de recherche d’une réponse locale au Covid-19.