En raison de la conjoncture économique difficile que subit le Gabon, au même titre que les autres pays de la Cemac, le gouvernement a sollicité l’assistance du Fonds monétaire international (FMI) pour l’accompagner dans son Plan de relance économique, croient savoir nos confrères du Nouveau Gabon.
C’est tout l’intérêt de la séance de travail que vient d’avoir le ministre des Mines, Christian Magnagna, et une délégation du FMI, autour de leurs experts respectifs. Cela, au regard du rôle que le secteur minier devrait jouer dans la relance de l’économie nationale. M. Magnagna a indiqué à cette occasion que, depuis la fermeture de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) à la fin des années 1990, l’activité minière au Gabon se concentre à présent sur deux ressources minérales : le manganèse et l’or. La production annuelle de manganèse par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), oscille aujourd’hui autour de 3 millions de tonnes. Ce chiffre pourrait atteindre 6 millions de tonnes, à moyen terme, grâce aux contributions de la société Nouvelle Gabon Mining et de la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huanzhu, en activités respectivement à Franceville et Ndjolé.
Quant à celle de l’or, elle se situe autour de 1,5 tonnes par an. Si cette production provient pour l’instant de la mine à ciel de Bakoudou, développée par la société Ressources Golden Gabon, la décision du conseil des ministres du 11 février 2016 de mettre en place un cadre normatif pour l’exploitation de cette ressource, désormais classée « substance stratégique », devrait permettre de mieux suivre la production en termes de qualité et de quantité. La mise en exploitation du gisement d’Etéké par l’opérateur précité s’inscrit dans cette perspective.
La délégation du FMI a affirmé que « le secteur minier gabonais peut, au regard de ses multiples opportunités, contribuer à mobiliser davantage de ressources et élever son poids dans l’économie nationale ». Une conviction qui a amené le ministre des Mines à saluer l’initiative et l’assistance qui sera apportée au Gabon par le FMI, dans la recherche des solutions à la crise économique. Non sans marquer l’entière disponibilité de son département à communiquer toutes les informations pouvant permettre à la délégation du Fonds d’avoir une meilleure perception du secteur minier.