Réunis le 12 juin 2017 à Libreville en conseil d’administration, les membres du bureau de la Confédération Patronale gabonaise (CPG) ont reçu un invité spécial : le Premier Ministre Emmanuel Issoze Ngondet.
Ce n’est un secret pour personne. Les discussions entre le chef du gouvernement et les représentants des grandes entreprises ont tourné au tour des questions en lien avec la stratégie de la relance économique, l’accompagnement des PME et surtout l’épineuse question de l’épuration de la dette intérieure estimée à 100 milliards FCFA.
« Le gouvernement vient d’annoncer le plan de relance économique et proposé une loi de finances rectificative. Ces deux outils mettent une priorité sur l’épuration de la dette intérieure. Le Premier Ministre nous a donné des assurances quant à la volonté du gouvernement de payer cette dette », a déclaré le président de la CPG, Alain Ba Oumar, au sortir du conseil d’administration.
Le président de la CPG a expliqué par ailleurs que le paiement de cette dette intérieure réclamée est « une condition indispensable à la réussite de la stratégie de la relance économique du pays. » Il ajoute : « L’investissement public ne suffit pas pour soutenir l’effort du gouvernement en matière de croissance économique. Il faut que les entreprises aient des moyens d’investir. »
Alain Ba Oumar a interpelé également l’Etat sur la nécessité d’assainissement du climat des affaires au Gabon, avant d’annoncer la décision prise le 12 juin 2017 par les patrons des grandes entreprises d’assurer l’accompagnement et le soutien aux PME du pays.
Sur un tout autre plan, il a dénoncé la pressions fiscale sur les entreprises, avec pour corolaire la vie chère et l’inefficacité des sociétés.
De nombreuses entreprises ont fermé leurs portes au Gabon, en raison du non paiement de la dette intérieure, alors que d’autres ont procédé à des licenciements massifs, pour résister et se maintenir en vie, rappelle-t-on.
Pour rappel, en 2015, le Conseil gabonais du patronat avait parlé de 4000 licenciements économiques en 1 an. L’économie du pays traverse une période trouble depuis la chute du prix du baril de pétrole. Le gouvernement tire plus de 70% de ses ressources propres de l’exploitation pétrolière.