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Transmission du VIH de la mère à l’enfant : la sonnette d’alarme de la société civile

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Selon des sources proches de la société civile, qui a rencontré les responsables de l’ONUSIDA-Gabon le 25 juin dernier, les femmes enceintes ne seraient plus dépistées automatiquement au VIH à cause de l’absence des réactifs dans les différents établissements hospitaliers du pays.

Le dépistage systématique des femmes enceintes a pour objectif d’empêcher la transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant, rappelle-t-on.

« L’absence de dépistage met ainsi en danger la vie de 65 000 enfants qui naissent en moyenne dans notre pays au cours d’une année. Elle fragilise aussi sérieusement le processus de prévention et d’élimination de la maladie », s’indigne Dieudonné Minlama Mintogo,  président du collectif des organisations de la société civile  pour la lutte contre la pauvreté, dans un communiqué parvenu dimanche soir dans notre rédaction.

D’après les experts, le dépistage coûte environ 1, 2 dollars US par femme, soit 78 000 dollars US pour les 65 000 Femmes. En monnaie locale c’est l’équivalent de 45 millions FCFA par an.

« 42 millions FCFA correspond au prix d’une voiture de service affectée à un chargé d’études dans certains ministères », déclare M. Minlama Mintogo, avant de s’interroger :  « Comment peut-on expliquer cette folie aux yeux du monde ? Comment peut-on mettre la vie de plus de 65 000 enfants en danger pour le prix d’une seule voiture ? Homicide volontaire ? Crime contre l’humanité ? Comment peut-on qualifier une telle démarche ? »

Le leader de la société civile a invité les autorités compétentes à mettre un terme à cette situation qui n’honore pas le Gabon et qui met en danger la vie des générations futures.

Et de rappeler aux uns et aux autres ces propos de feu président Omar Bongo Ondimba, prononcés dans son discours testamentaire du 02 Septembre 2007 : « Arrêtons de nous comporter comme si nous étions juste de passage au Gabon, comme si nous avions une patrie de rechange ailleurs »!

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