Accueil ACTUALITES Privatisation Panafricaine : Un instrument stratégique pour le financement durable et l’inclusion...

Privatisation Panafricaine : Un instrument stratégique pour le financement durable et l’inclusion économique

PARTAGER

Justine Judith Lekogo, ancien Ministre délégué à l’économie du Gabon, plaide en faveur d’une approche panafricaine de la privatisation, conçue comme un levier stratégique pour le financement durable des économies africaines et pour l’élargissement de l’actionnariat populaire.

Selon elle, la privatisation ne saurait être une simple cession d’actifs de l’État au secteur privé. Elle doit s’inscrire dans une démarche inclusive, rigoureusement encadrée par une politique publique cohérente, conforme aux objectifs nationaux de développement. Cela suppose un choix méticuleux des partenaires stratégiques, fondé sur des critères de transparence, de compétence et de compatibilité avec les priorités nationales.

Dans cette optique, il est impératif que les décideurs publics disposent d’une vision claire et précise sur les entreprises concernées par les opérations de privatisation : leur performance, leur potentiel de croissance, et les modalités d’ouverture de leur capital au grand public. L’ouverture du capital aux citoyens constitue en effet un moyen d’accroître l’épargne nationale, de démocratiser l’accès à la richesse, et de renforcer le tissu économique local.

Une telle stratégie contribuerait non seulement à la réduction de la pauvreté, mais également à la consolidation de la bonne gouvernance et au développement durable. Il convient donc de revenir aux méthodes éprouvées de gestion rigoureuse et de proscrire les pratiques opaques, arbitraires ou irrationnelles – souvent symbolisées par le recours aux « gré-gré » ou solutions mystiques déconnectées des réalités économiques.

En définitive, une politique claire et ambitieuse d’investissement public, articulée autour de principes de transparence, d’équité et d’efficacité, demeure essentielle pour que la privatisation serve véritablement l’intérêt général.

Wa
Justine Judith Lekogo

LAISSER UN COMMENTAIRE