Selon les dernières prévisions, les cours mondiaux des matières premières devraient enregistrer un recul significatif de 12 % en 2025, suivi d’une baisse supplémentaire de 5 % en 2026. Ce repli ramènerait les prix à des niveaux inédits depuis 2020.
En termes nominaux, les cours resteraient supérieurs à ceux observés avant la pandémie de COVID-19 ; cependant, une fois corrigés de l’inflation, ils pourraient, pour la première fois, tomber en dessous de la moyenne enregistrée entre 2015 et 2019. Cette dynamique marquerait la fin du cycle haussier provoqué par la reprise post-pandémique et les tensions géopolitiques issues de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
Pour un pays comme le Gabon, dont l’économie repose fortement sur les exportations de matières premières, notamment le pétrole, le manganèse et le bois, cette contraction des prix internationaux pourrait entraîner de lourdes conséquences : une chute des recettes d’exportation, un élargissement du déficit budgétaire et une pression croissante sur les finances publiques.
À moyen terme, cette conjoncture défavorable pourrait entraver les investissements stratégiques, en particulier dans les infrastructures et les services sociaux essentiels.
Dans ce contexte, il est impératif que le gouvernement de la Cinquième République s’inscrive résolument dans la dynamique du projet de société porté par le nouveau Président, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui accorde une importance majeure à la diversification de l’économie. Le développement des secteurs non extractifs, tels que l’agriculture, désormais au cœur de la vision présidentielle, le tourisme durable et l’industrie locale, constitue une voie incontournable vers une croissance plus inclusive et résiliente.
La réussite de cette transformation repose avant tout sur la qualité des femmes et des hommes appelés à conduire les affaires publiques.
Leur intégrité, leur compétence et leur engagement pour l’intérêt général seront les garants d’une gouvernance efficace, rigoureuse et tournée vers le progrès. Il est également crucial de renforcer la discipline budgétaire, d’élargir l’assiette fiscale, et d’améliorer la transparence ainsi que la gestion des ressources publiques.
Par ailleurs, une politique vigoureuse de soutien aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’à l’initiative entrepreneuriale locale, pourrait jouer un rôle déterminant dans l’absorption du choc économique, en favorisant la création d’emplois et en soutenant le pouvoir d’achat des ménages. Il s’agit là d’un levier stratégique pour bâtir un tissu économique plus diversifié et moins vulnérable aux aléas des marchés mondiaux.
Justine Lek
GABON D’ABORD
CITOYENNE RESPONSABLE