Accueil ACTUALITES GABON : Les femmes entrepreneures se mobilisent contre les VBG

GABON : Les femmes entrepreneures se mobilisent contre les VBG

PARTAGER

Le 21 mars dernier , le Réseau des femmes Entrepreneures a organisé une conférence sous le thème : « Les violences faites aux femmes, en parler, comprendre et agir. » Cette rencontre a eu lieu à Libreville.

Dans le cadre du mois de mars, dédié à la promotion des droits de la femme, le Réseau des femmes entrepreneures a entretenu ces dernières sur les violences basées sur le genre (VBG). Les activités de cette rencontre ont été dirigées par Mme Gessyska Katriona Ella Ekogha, présidente de cette organisation.

Les intervenantes ont sensibilisé les participantes sur les origines et les différentes formes de violences faites aux femmes. Elles ont également proposé des solutions pour que ces dernières puissent rompre le silence et sortir de ces situations à risques.

Au cours de cette rencontre, plusieurs conférencières se sont succédées. Elles ont ainsi abordé les manifestations et les solutions existantes pour faire face à ce phénomène qui ne cesse de progresser dans la société gabonaise. Ces violences sont physiques, psychologues et verbales.

Certaines femmes subissent les coups de leurs bourreaux en silence, tandis que d’autres sont traumatisées par des paroles et actes de dénigrement interminable. Ces violences se manifestent au sein des foyers, dans les familles, les milieux professionnels et même scolaires.

Selon Mme Samira Anguezomo epse Azabe Ella, Fondatrice ONG Femmes et leadership., les victimes doivent briser le silence et ne pas considérer l’échec comme une fatalité. Elles doivent en parler avec un proche ou un professionnel. Ce qui serait selon elle, le début de la guérison.

L’héritage culturel serait l’un des facteurs , à l’origine de ces violences. Certains proches dans le cadre familial ou professionnel semblent s’être accommodés à actes.

L’éducation dès la petite enfance serait aussi l’une des causes. Des garçons ayant manqué l’affection de leurs parents. Des sociétés dans lesquelles, on aurait toujours rappelé que la place de la fille est à la cuisine. Des familles avec des modèles masculins violents (pères, oncles, frères, etc.)

A cet effet, Mme Annine Mezui, Chargée de mise en relation d’affaires a exhorté les parents à avoir un autre style d’éducation pour leurs enfants et particulièrement les garçons. Celui empreint d’amour, d’attention et d’écoute.

L’actrice et chef d’entreprise, également intervenante, Sandra Renie a invité les femmes présentes à créer des activités génératrices de revenus, afin de ne plus être dépendantes de leurs bourreaux, au péril de leur vie.
La femme de foi et de loi, Bissiemou Ndjoyinda Aude Gladys, epse Gnonda, Greffier en chef adjoint au tribunal de commerce a pour sa part rappelé les dispositions légales prévues par le droit gabonais en vigueur sur ce sujet. Elle a notamment cité, la Loi n° 006/2021 du 6 septembre 2021 portant élimination des violences faites aux femmes.

Elle a précisé que ce phénomène est bien réel et ne cesse de prendre de l’ampleur au Gabon. Pour exemple, dans la ville de Libreville, près de 1000 cas de violence ont été répertoriés au centre d’accueil Gabon Égalité, en seulement 8 mois après sa mise en place.
Des numéros verts gratuits permettant aux victimes ou témoins de dénoncer ces cas de façon anonyme, mais aussi de pouvoir être pris en charge sont disponibles.

Il s’agit notamment du 1404 afin de signaler les cas de violences multiformes basées sur le genre , 1402 pour les harcèlements en milieu scolaire et du 1488 pour joindre le SAMU.

Réaliser des campagnes de sensibilisation au travail, dans les écoles , les foyers et partout ailleurs, une énième solution également proposée.

A la suite des interventions, les femmes présentes ont posé des questions. Les organisateurs ont par ailleurs regretté la faible mobilisation des femmes lors de cette rencontre tout en précisant que les actions de sensibilisation et d’encadrement continueront parce: « trop de femmes ont perdu la vie et plusieurs familles brisées. »

LAISSER UN COMMENTAIRE