Libreville, le 1 Octobre 2025 – Les Missions Permanentes près les Nations Unies à New York du Gabon et de l’Allemagne ont publié une Déclaration Conjointe
demandant le renforcement immédiat de l’action mondiale contre le trafic illicite d’espèces sauvages.
Unis par leur leadership en matière de conservation de la biodiversité et de coopération multilatérale, les deux pays ont marqué le dixième anniversaire de la résolution initiale de 2015 en soulignant que cette criminalité — dont la valeur atteint jusqu’à 23 milliards de dollars par an — représente non seulement une menace pour les écosystèmes, mais aussi pour la sécurité mondiale et le développement durable.
Le Gabon et l’Allemagne reconnaissent les progrès mesurables accomplis au cours
de la dernière décennie (tels que la diminution du braconnage et des saisies record via des opérations coordonnées comme l’Opération Thunder). Cependant, ils affirment que les résolutions seules ne suffisent pas à enrayer ce commerce illégal.
Ils exhortent la communauté internationale à adopter des approches holistiques et
intégrées , ce qui passe par le renforcement du partage de renseignements , l’utilisation de technologies avancées telles que l’intelligence artificielle pour démanteler les réseaux en ligne, et le financement de la formation des gardes forestiers et procureurs. Surtout, les deux nations demandent une réforme du droit pénal international , appelant au développement d’un nouvel accord mondial plus fort et coercitif. Elles considèrent que la prochaine revue de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale de 2026 est l’occasion cruciale d’établir clairement le trafic d’espèces sauvages comme un « crime grave » en vertu du droit international.
Conformément à ses engagements internationaux, le Gabon a l’intention d’organiser
une conférence internationale sur cette question à Libreville d’ici 2027, avec le soutien de ses partenaires de longue date.