Le dimanche 16 juillet 2017 en fin de matinée une rumeur relayée via les réseaux sociaux a fait état d’un enlèvement de deux jeunes filles à l’effet, pour leurs ravisseurs, de commettre un crime dit rituel.
Face à la persistance de cette rumeur, la préfecture de Police de Libreville apporte un faisceau d’informations. « Du kidnapping : il n’en est rien; il s’agit plutôt d’une affaire conjugale dans laquelle, une dame ayant abandonné son foyer conjugal pendant plusieurs jours, est allée s’installer dans un studio avec un amant qui se trouve être un membre d’une église éveillée. L’amant a emmené la dame dans son église où il l’a présentée au Pasteur lequel aurait déclaré à la Dame que son époux légitime est membre d’une secte », explique la préfecture.
Informé du lieu où se trouvait son épouse, éclaire les sources policières, l’époux a décidé d’aller avec sa famille récupérer sa femme qu’il a trouvée dans le studio de son amant pour la ramener à leur domicile. Arrivé à la hauteur de l’échangeur des « Charbonnages », la dame redoutant l’humiliation à destination, a sauté du véhicule et s’est déshabillée pour manifester son refus de regagner le domicile conjugal. « Après l’avoir ramenée de force dans le véhicule, les populations environnantes qui pensaient qu’il s’agissait d’un kidnapping aux fins de crime rituel ont spontanément encerclé ledit véhicule pour tenter d’y mettre le feu », affirme la préfecture.
Une patrouille de police de la direction de la Sécurité publique passant dans le secteur, attirée par cet attroupement qui causait déjà un trouble à l’ordre public, s’est rapprochée de la scène et a interpellé les intéressés et les a conduits au poste de police de Nkembo dans le deuxième arrondissement où toutes ces dépositions ont été faites.
Du nombre de filles nues énoncé par la rumeur: il s’agissait bien d’une seule dame mise en cause. La préfecture de police de Libreville a donc constaté les faits et une enquête judiciaire a été ouverte par les services compétents.
Avec le Nouveau Gabon