Selon une vaste étude scientifique publiée dans la revue « The Lancet », boire un verre d’alcool par jour pendant un an augmente de 0,5 % le risque de développer un problème de santé (cancer, maladie cardiovasculaire, AVC, cirrhose…).
Les chercheurs à l’origine de cette vaste méta-analyse ont enquêté sur la consommation d’alcool et son effet sur la santé de 28 millions de personnes entre 1990 et 2016. L’alcool est impliqué dans la mort de 2,8 millions de personnes par an, ce qui en fait le 7ème facteur de risque d’une mort prématurée dans le monde. C’est même le facteur principal pour les gens dont l’âge est compris entre 15 et 49 ans. Cela correspond à un excès de mortalité de 100 000 personnes par an dans le monde pour un verre par jour.
L’étude publiée dans le Lancet met donc en évidence que le risque commence dès le premier verre d’alcool et qu’il n’y a aucun bénéfice démontré sur la santé d’une faible consommation d’alcool.
Il ne s’agit pas d’être dans une logique prohibitionniste mais d’inviter chacun à faire le point sur sa propre consommation, et de prendre conscience qu’il y a toujours un bénéfice à la réduire. C’est également la recommandation des experts réunis par l’INCa et Santé publique France en 2017.
Les repères de consommation ont ainsi évolué : une consommation à moindre risque implique désormais de ne pas dépasser, tant pour les hommes que pour les femmes, deux verres standard par jour et dix verres par semaine, en prévoyant des jours sans consommation d’alcool. Pour les femmes enceintes et les adolescents, pour limiter les risques, l’option la plus sûre est de ne pas consommer d’alcool.