Selon le Programme national de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PNLIST) lors d’un atelier conjointement animé ce lundi 26 juillet 2021 avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), environ 3000 femmes enceintes ont été dépistées séropositives au Gabon en 2020. L’information est de nos collègues de GMT.
Voilà qui vient une nouvelle fois soulever la problématique de la lutte contre le VIH/SIDA au Gabon, alors que les autorités sanitaires du pays semblent avoir concentré et orienté toutes leurs actions vers la riposte contre le covid-19. Lors d’un atelier de formation organisé par le PNLIST et l’Unicef lundi 26 juillet dernier, à l’endroit des techniciens des laboratoires et biologistes Point of Care (POC), il en ressort qu’environ 3000 femmes enceintes ont été dépistées positives au VIH en 2020.
Si ce chiffre paraît hallucinant, au regard des conséquences graves qui en découlent, notamment sur la survie des nouveaux nés, la question de la prise en charge n’est pas moins inquiétante. En effet, toujours selon le Programme national de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, seules 1 800 femmes enceintes séropositives ont eu accès aux médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant.
Ces informations supposent alors que 1200 femmes enceintes n’ont pas été sous traitement pour avoir échappé, sinon disparu des Centres de traitement ambulatoires (CTA). A qui la faute? Quand on sait que le pays a fourni de nombreux efforts en matière de lutte contre le VIH/SIDA durant les années pré-covid. Des efforts qui se sont vu amoindris dès le deuxième trimestre de l’année 2020 avec l’arrivée du covid-19 qui a cristallisé toute l’attention du gouvernement et des administrations.
Pour info, dans le cadre de l’initiative Point of Care (POC) établi pour le diagnostic précoce des bébés nés des mères séropositives, le PNLIST informe de la tenue d’une campagne de dépistage du VIH pour les enfants de moins de 1 an. « Les mamans qui ont récemment mis au monde des enfants de moins de 1 an sont invitées dans les Centres hospitaliers régionaux, ainsi qu’à l’hôpital de Nkembo, à Libreville, à amener leurs bébés pour des séances de dépistage », a expliqué le Dr. Okouyi Ndong Assapi. L’objectif étant de placer très tôt sous traitement, les enfants qui auront été diagnostiqués séropositifs.
Gabon Média Time (GMT)