À environ 8 km de la commune de Guiétsou, chef-lieu du département de la Mougalaba (sud de la province de la Ngounié), un drame est survenu en forêt. M. Jean Victor Mounguengui Irendou a été tué par un éléphant.
Selon un papier de l’AGP, le drame est survenu alors que la victime, Jean Victor Mounguengui Irendou, Gabonais de 45 ans, se rendait en compagnie de deux adolescents au lieu où il fait sécher du chocolat indigène. Ils se sont retrouvés face à un troupeau d’éléphants; le temps pour lui de dire aux enfants qui l’accompagnaient de s’enfuir, un pachyderme l’a mortellement chargé.
Selon les témoignages de ceux qui l’accompagnaient, Lewis Moussavou, 16 ans et Freddy Mihindou, 18 ans, l’un des pachydermes a lancé un barrissement d’alerte, Mounguengui Irendou, qui n’a plus eu le temps de rebrousser chemin, a juste eu le réflexe de demander aux adolescents de prendre la fuite, comme si son sort était déjà scellé. Un seul animal l’attaque et le transperce à mort au niveau du thorax avec ses défenses. «Aucun coup de fusil n’a été tiré, la cartouche se trouvait encore dans la chambre», ont-ils expliqué.
Ce énième décès pour raison d’attaque d’une espèce protégée sur un homme, remet au goût du jour, le conflit hommes-faunes. La disparition de Jean Victor Mounguengui Irendou devrait interpeller les pouvoirs publics non sans les inviter à préconiser les mesures d’urgences. Car, de mémoire, en 2006, un ancien chef du canton Basse Mougalaba, Antoine Ndouma Kabou a perdu la vie écrasé par un éléphant dans la forêt du village Mandji-Dakar. En 2018, un chasseur est mort éventré par un éléphant proche du village Idemba (canton Haute Mougalaba).