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Communiqué : Jugement peu dissuasif sur une affaire de trafic d’ivoire à Libreville

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Contrairement à plusieurs autres affaires similaires de trafic d’ivoire, celle qui avait conduit à l’arrestation de Mac Hudson OKOUMA NDOULOU, Hétane Menson NIABOLO et de Diane BOUYOU, en mars 2021 à Libreville, vient de connaître une conclusion qui fragilise la bonne gouvernance des ressources naturelles et la lutte pour la protection des espèces protégées.

En effet, les réquisitions du Ministère Public à l’audience du 26 mars 2021 concernant les cas de Mac Hudson OKOUMA NDOULOU et Hétane Menson NIABOLO allant dans le sens de les disculper sur une affaire de flagrant délit de détention et de tentative de vente de pointe d’ivoire paraissent décevantes. Ces réquisitions ont manifestement négligé les faits relatés par les prévenus eux-mêmes, les aveux obtenus ainsi que les conclusions des enquêtes préliminaires qui semblaient clairement établir la complicité des détenus, qui avaient été arrêtés avec de l’ivoire qu’ils détenaient et tentaient de commercialiser.

Ces réquisitions ont conduit à la libération, le 9 avril 2021, de Mac Hudson OKOUMA NDOULOU, Hétane Menson NIABOLO, alors que Diane BOUYOU avait déjà été libérée. Sans oublier que ces personnes ont ensuite été citées par Régis Florent IKENGUI, désigné dans cette affaire comme propriétaire des pointes d’ivoire et arrêté plus tard, le 2 avril, à Lastoursville (Ogooué-Lolo) par la Police Judiciaire.

Cette libération réduit malheureusement les efforts importants du Gouvernement Gabonais et de ses partenaires dans la lutte contre le trafic des animaux protégés. Des efforts importants sont consentis par l’Etat afin de lutter contre les grands trafics dans le pays. C’est cela qui a conduit à la création de juridictions spécialisées au sein du Tribunal de Première Instance de Libreville à travers l’adoption de la loi organique n°009/2019 du 05 juillet 2019 portant organisation de la justice, la loi organique n°008/2019 du 05 juillet 2019 fixant l’organisation, la composition, la compétence et le fonctionnement des juridictions de l’ordre judiciaire et la Loi n°043/2018 du 05 juillet 2019 portant Code de procédure pénale.

Ces efforts peuvent être facilement remis en cause si les poursuites contre les délinquants et les criminels ne sont pas efficaces et si les sanctions ne sont pas dissuasives. Et cela paraît clairement être ici le cas. Pourtant, le parquet avait bien retenu les différentes infractions lors du déferrement, comme cela avait été régulièrement le cas depuis le renforcement de la législation contre les grands trafics en 2019.

CONSERVATION JUSTICE

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