Accueil ACTUALITES 2nd tour des législatives dans le 2 arrondissement de la commune d’Akanda...

2nd tour des législatives dans le 2 arrondissement de la commune d’Akanda : l’absence de Franck Nguema plombe le taux de participation

PARTAGER

Libreville, le 14 octobre 2025. – Dans le souci de comprendre les raisons ayant conduit à la majorité silencieuse des urnes du second tour des législatives, marqué par un taux de participation historiquement bas de 15 % (contre plus de 30 % au premier tour), notre rédaction a mené l’enquête ce jour. Une plongée de Christ Noé dans l’antre de l’électorat. 

Après l’avènement du 30 août, symbole fort du coup de la Libération, événement survenu sans effusion de sang, l’ensemble des Gabonais avait accueilli ce moment historique avec une joie immense. Beaucoup y voyaient le renouveau d’un pays en marche vers la refondation, un nouvel espoir incarné par la Ve République. Cet enthousiasme avait poussé les citoyens à retrouver le chemin des urnes, comme en témoignait le taux de participation notable d’abord de la Présidentielle, puis du premier tour des élections législatives et locales, sous cette nouvelle ère.

Mais voilà qu’à peine quelques semaines plus tard, le souffle populaire semble retombé. Prenons le cas emblématique du deuxième arrondissement d’Akanda, où le premier tour des élections législatives et locales avait enregistré un taux de participation de plus de 30 %, avant de chuter brutalement à 15 % au second tour.

Une différence vertigineuse qui a interpellé, et interpelle encore, nombre d’analystes politiques. Pourquoi, dans le même élan de construction de la Ve République, les populations qui avaient retrouvé l’engouement pour les urnes, d’abord pour la présidentielle, puis pour le premier tour des législatives et locales se sont-elles subitement détournées du scrutin au second tour ?
Pourquoi ce revirement si rapide, notamment dans le cas précis d’Akanda ?

L’enquête menée sur le terrain a révélé un constat frappant : la majorité des électeurs interrogés ont voté au premier tour, mais se sont abstenus au second tour. La raison ? L’absence de leur candidat favori, Monsieur Franck NGUEMA. Celui que beaucoup surnomment “l’homme d’Akanda” avait terminé en tête au premier tour, position qui laissait présager une victoire au second. Mais contre toute attente, il a été écarté pour le second tour, ce que de nombreux habitants qualifient d’acte arbitraire et injuste.

Les témoignages recueillis ( 100) parlent d’eux-mêmes :

Cible 1: « Oui, j’ai voté au premier tour. Non, je n’ai pas voté au second tour. Honnêtement, je n’avais plus d’intérêt particulier, le second tour ne m’inspirait plus confiance. »

Cible 2: « Oui, j’ai voté, car je croyais à un vrai choix démocratique. Non, après la disqualification de Franck NGUEMA, le processus n’avait plus de sens. C’était une manière de protester contre cette injustice. »

Cible 3: « Oui, j’ai voté au premier tour. Non, parce que les candidats restants ne me disaient rien. On avait voté pour l’homme d’Akanda, Franck NGUEMA, et il a été écarté injustement. »

Cible 4: « Oui, j’ai voté, c’était pour le changement. Non, j’ai été déçu. On nous a trompés. Le second tour ne concernait plus Akanda. »

Cible 5 « Oui. Non, je ne crois plus à la transparence des élections, il y a trop de tricheries. »

Cible 6: « Oui, j’ai bien voté au premier tour. Non, j’ai été déçu par les erreurs et l’élimination de NGUEMA. Ce n’était plus une élection juste. »

Cible 7: « Oui, j’ai voté pour exprimer mon choix. Non, le second tour ne représentait plus la volonté du peuple d’Akanda. »

Les 50 premiers répondants ont tenu des propos similaires : tous ont voté au premier tour, mais aucun n’a participé au second.
Et la tendance s’est confirmée avec les 50 sondés :
“Sans Franck NGUEMA, le vote n’a plus de sens.”
“On ne remplace pas un candidat du peuple par des inconnus.”
“On nous a volé notre victoire.”
“La disqualification a tué la motivation des électeurs.”
“Le taux faible, c’est notre manière de dire non à l’injustice.”

L’analyse statistique des données recueillies auprès des cent répondants révèle que la principale cause d’abstention au second tour des législatives dans le deuxième arrondissement d’Akanda réside dans la disqualification du candidat Franck NGUEMA, évoquée par 68 % des enquêtés. La majorité de ces électeurs estiment que l’éviction de leur candidat favori, perçu comme proche du peuple et porteur des aspirations locales, a brisé leur motivation à participer au scrutin.

Par ailleurs, 14 % des répondants justifient leur abstention par une perte de confiance dans la transparence du processus électoral, dénonçant des fraudes et irrégularités observées dès le premier tour. À cela s’ajoute 9 % d’électeurs exprimant un désintérêt politique marqué, estimant que le second tour n’avait plus de véritable enjeu démocratique et qu’il s’agissait d’une « mascarade électorale ». 6 % des participants déclarent s’être abstenus en raison de la méconnaissance ou du rejet des candidats restants, soulignant une absence de lien de proximité ou de représentation. Enfin, 3 % évoquent des raisons personnelles ou logistiques, telles que des empêchements, la fatigue ou l’indifférence.

Ces résultats confirment que le faible taux de participation du second tour découle principalement d’un désaveu collectif lié à la disqualification de Franck NGUEMA et d’une crise de confiance plus générale envers le processus électoral.

Ces chiffres traduisent une réalité politique préoccupante : le faible taux de participation du second tour à Akanda découle avant tout d’un désaveu collectif, symbolisant la fracture entre la base électorale et les instances décisionnelles.
Les électeurs, par leur silence, ont voulu exprimer pacifiquement leur désaccord

Alors que la Ve République se veut celle de la transparence, de la justice et de la refondation démocratique, le désenchantement d’Akanda envoie un message fort : aucune réforme politique ne pourrait réussir sans la confiance du peuple.

LAISSER UN COMMENTAIRE