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Préférence nationale et accusations de xénophobie : éclairage de Madame Justine Judith Lekogo

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La députée de la Transition Justine Judith Lekogo a réagi, sur sa page Facebook, aux attaques formulées par certains activistes gabonais et panafricains installés en Occident.

Ces derniers accusent le président de la République, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, son gouvernement, ainsi que certains compatriotes, de faire preuve de xénophobie. 

Motif invoqué : la volonté d’appliquer le principe de préférence nationale à un secteur précis, celui de l’économie informelle.

En réalité, la décision présidentielle consiste à réserver certaines activités de ce secteur prioritairement aux citoyens gabonais, tandis que d’autres resteront ouvertes aux étrangers, mais sous réserve d’obtenir une autorisation. 

Le ministre compétent a par ailleurs précisé qu’une période de transition accompagnera la mise en œuvre de cette mesure, afin d’en assurer l’efficacité et l’équité.

Le Gabon n’est pas un cas isolé. Au Sénégal, le président en exercice a récemment défendu une approche similaire dans le domaine des transports, notamment pour les taxis et la plaisance. Là encore, les accusations de xénophobie ont fusé. 

Ce sont bien souvent les mêmes voix qui, sur les réseaux sociaux, se hâtent de coller cette étiquette infamante.

La députée a salué cette décision présidentielle, ainsi que l’action des femmes qui se sont mobilisées pour défendre leurs droits sur les marchés. Elle a toutefois exprimé une réserve sur les propos d’une femme ayant déclaré aux étrangers de rentrer chez eux. Pour l’élue, ce type de discours doit être proscrit. Elle rappelle que des Gabonais vivent à l’étranger, tout comme des étrangers résident au Gabon. Les relations entre peuples exigent respect et mesure dans les paroles.

Pour la députée de la transition, qualifier la préférence nationale de xénophobie, relève d’un contresens. Elle insiste qu’il n’a jamais été question d’exclure ou de rejeter les étrangers. Les textes prévoient explicitement que certaines activités du secteur informel restent accessibles aux non-nationaux, à condition de disposer d’un permis. Chaque pays est souverain dans la définition de sa politique de lutte contre le chômage.

Le Gabon a choisi cette voie, comme le permettent les pratiques internationales.

D’ailleurs, dans de nombreux pays développés la France, les États-Unis, ou encore la Guinée équatoriale et la Tanzanie certaines fonctions ou activités sont légalement réservées aux nationaux. 

En Guinée-Conakry, le président Mamadi Doumbouya a même lancé un recensement national pour distinguer clairement citoyens et étrangers, dans le but de mieux organiser les politiques publiques.

L’élue s’insurge également contre les préjugés selon lesquels « les Gabonais sont paresseux » ou que « les marchés resteront vides ». Elle cite en exemple des compatriotes qui travaillent avec courage et détermination. « 

Oui, il existe de la corruption au Gabon, mais elle existe partout. C’est en se mobilisant et en s’exprimant que nous pourrons la combattre », affirme-t-elle.

Si un vide se crée sur le marché, il incombera au gouvernement de renforcer les mesures d’insertion professionnelle des Gabonais, comme l’a fait la Tanzanie avec des résultats probants sur le taux de chômage. Le président Oligui a pris des engagements envers son peuple ; il lui appartient de les tenir, car ce sont les Gabonais et non les étrangers qui l’ont porté à la magistrature suprême.

Plutôt que de critiquer, conclut la députée, les détracteurs devraient encourager leurs propres pays à mettre en œuvre des politiques de préférence nationale dans certains secteurs. Il ne s’agit pas de xénophobie, mais d’un choix de gouvernance légitime, déjà appliqué ailleurs. 

Ce sont les discours panafricanistes déconnectés des réalités locales qui freinent souvent l’Afrique dans sa marche vers le développement.

« Les Gabonais ne sont ni xénophobes, ni fanatiques. Ceux qui prétendent être déçus vivent souvent à l’étranger, dans le confort, et jugent sans connaître les contraintes du quotidien au Gabon. C’est là, en réalité, que réside l’hypocrisie. »

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