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L’entrepreneuriat au Gabon : trop d’écueils

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Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO

« Comme je le disais hier répondant aux questions de GMT, la volonté d’entreprendre « par conviction ou par effet de mode » est là, les Gabonais pensent à se lancer. J’ai pour ma part  noté quelques points qui limitent une capitalisation de cette énergie de création de richesses :

1-Le refus de s’approprier la culture entrepreneuriale par bon nombre de Gabonais:

Beaucoup entreprennent avec une mentalité de salarié ou de fonctionnaire. En somme,  beaucoup entreprennent pour soit arrondir les fins de moi ou essentiellement couvrir des charges. Le plus triste est que cette perception des choses ressort plus chez les diplômés qui disent vouloir Entreprendre. Peu sont prêts à se consacrer, à croire à leurs activités préférant jouer les équilibristes entre le business et la quête d’un emploi. D’ailleurs, les gouvernants présentent « L’ENTREPRENEURIAT COMME UNE ALTERNATIVE AU CHÔMAGE « ,comme pour dire, ENTREPRENDRE EN ATTENDANT DE TROUVER UN TRAVAIL. Entreprendre ne saurait être une ALTERNATIVE mais UNE MISSION DE VIE.

2-La lenteur administrative et le cadre juridique adapté à chaque catégorie d’opérateur économique selon la taille de l’activité de l’entreprise

Même si quelques efforts commencent à être fait avec un cadre juridique donnant la qualité de commerçant et entreprenants (par exemple, un détenteur d’une Activité Génératrice de Revenus comme les cordonniers, les vendeurs ambulants, etc…s’il voulait ouvrir un compte bancaire et bénéficier d’un crédit, il lui faut se constituer en entreprise alors que son activité est embryonnaire). Chose que ce statut vient créer certes. Mais il n’en demeure pas moins que les coûts de création d’une entreprise au Gabon demeurent élevés pour un pays qui souhaite promouvoir l’entrepreneuriat. À côté des coûts, la lenteur entre la publicité à la télé et la réalité avec comme PRINCIPAL POINT BLOQUANT LA LENTEUR AU NIVEAU DES IMPÔTS pour l’avoir expérimenté la semaine dernière.

3- L’absence de véritable dispositif d’accompagnement au niveau national:

Le dispositif existant est tel qu’il est bâtit pour que seul l’Etat soit l’unique gagnant. Ainsi l’Etat gagne:

– A LA CRÉATION D’ENTREPRISE à travers les frais de création et frais connexes essentiellement payés aux administrations publiques ;

– A L’EXPLOITATION  à travers les impôts et taxes tout au long de la vie de l’entreprise ;

– A LA CESSATION D’ACTIVITÉ. Même pour fermer une entreprise pour des années de déficit, on  doit payer un minimum aux impôts.

Dans tout cela, aucun fonds de garanties n’existent, la bourse de sous-traitance devant aider nos entrepreneurs est encore une vue de l’esprit, etc…

L’ETAT GABONAIS TOUT COMME LES BANQUES NE VEULENT PRENDRE AUCUN RISQUE POUR MISER SUR LES ENTREPRENEURS LOCAUX MÊMES CEUX IDENTIFIER À FORT POTENTIEL.

L’Etat gabonais ignore que tous ces entrepreneurs d’Europe, de Chine, d’Amérique, et même d’Afrique comme le Nigéria ont eu besoin de l’appui de l’Etat pour se propulser et continuent même d’en bénéficier pour certains. L’ENTREPRENEURIAT ET LA PAUVRETÉ SONT DEVENUS POUR LES GOUVERNANTS, LA MONNAIE D’ÉCHANGER POUR LEVER PLUS DE FONDS AUPRÈS DES BAILLEURS, DONT LA MAJEURE PREND SOUVENT UNE DESTINATION AUTRE QUE CELLE DE SON OBJET. »

Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO

Coach et Formateur Entrepreneuriat

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