Silence autour de l’affaire, nomination d’un nouveau ministre de la Forêt, relance des activités d’exports de bois… depuis quelques jours de nombreux indicateurs tendent à montrer que l’enquête relative à la disparition au port d’Owendo, d’un stock de 353 conteneurs chargés de Kevazingo, est définitivement close, et ce, alors que les protagonistes se pavanent en toute quiétude, soulignent nos confrères de Gaboneco.com.
Un tapage médiatique, des suspensions et évictions au sommet de l’Etat, aucune arrestation réelle et des présumés suspects toujours en cavale, alors que les choses semblent progressivement rentrer dans l’ordre avec la nomination récemment d’un Ministre des Forêts en lieu et place de Guy Bertrand Mapangou, limogé du gouvernement il y a quelques semaines, du fait de l’implication supposée de ses collaborateurs dans la disparition au port d’Owendo, de 353 conteneurs chargés de Kevazingo, une essence nationale précieuse et interdite d’exploitation, la relance des activités d’exportation de bois invite à s’interroger sur l’aboutissement de cette affaire.
Les dernières informations officielles connues à ce jour : 353 conteneurs se sont volatilisés au nez et à la barbe des autorités, 200 d’entre eux, selon le Procureur de la République du Tribunal de première instance de Libreville, Olivier Nzahou, en date de mi-mai, ont été retrouvés dans les entrepôts de deux entreprises au Port d’Owendo. Le principal suspect, un exploitant forestier de nationalité chinoise, présenté par la justice gabonaise comme le « cerveau » du trafic, nie toute participation dans cette affaire et évoque par la même occasion, une machination orchestrée par des tiers tout en relevant des incohérences dans la procédure d’enquête. Hors du Gabon, l’interpellation parait presqu’impossible.
« Dans la foulée, alors que plusieurs cadres du Ministère des Forets et des Douanes ont été suspendus, l’opinion s’interroge sur l’issue de cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive », souligne le journal en ligne.
Et à nos confrères de conclurent : « Le silence depuis quelque temps autour de ce dossier, d’une gravité extrême dans un pays qui veut lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite, laisse dubitatif plus d’un et invite à raison à s’interroger comme Marc Ona Essangui , qui se demande s’il ne s’agissait simplement pas d’une fausse affaire brandie et médiatisée pour régler des comptes à certains hauts fonctionnaires devenus gênants. Sinon comment comprendre ce soudain silence ? »