L’avenir de la ligue nationale de football se dessine en pointillé. Les personnels de la ligue et les partenaires broient du noir, sans salaires et traitement depuis plus d’un an pour certains. La situation devient intenable malgré les perfusions financières de l’Etat.
La situation ne date pas d’aujourd’hui. Le chantier de la professionnalisation des championnats nationaux marche en titubant, alors que les employés et fournisseurs de la ligue nationale de football sont sans émolument depuis plus d’un an. La situation est de plus en plus intenable pour des pères et mères de familles qui ont accepté de rendre service à la nation en travaillant dans le couloir du championnat national de la première (D1) et deuxième (D2) division. La LINAF faut le rappelé a accumulé une dette de salaires de (61) soixante-un millions FCFA au cours des saisons 2017-2018 et 2018-2019.
Une gestion peu orthodoxe
Les employés ne comprennent pas qu’après avoir reçu 519.913.657 Fcfa lors de la saison sportive 2019- 2018 de la part du sponsor officiel Gabon Oil Compagny et du gouvernement, la LINAF n’a pu résoudre les questions salariales. Beaucoup parle d’une « gestion désastreuse » et réclame un audit financier. Selon nos enquêtes la dette des officielles (arbitre, commissaire de matchs, etc.) se chiffre à 12,2 millions de CFA pour les saisons sportives 2016-2017 et 2018-2019.
Le réveil du mouvement sportif malgré les turpitudes de la Linaf
La gestion peu orthodoxe de la LINAF et ses difficultés actuelles ne s’auraient être imputées au patron actuel des Sports, qui a mis en place toute une armada de mesures pour la reforme et la redynamisation du mouvement sportif national depuis sa prise de fonction en 2019. Les performances des « Panthères » de football sur le plan continental et de nos athlètes sur l’international sont le fruit d’un management sportif de haut niveau impulsé par Franck Ngema et ses collaborateurs.
Zoom sur l’utilisation de la subvention 2019-2020
Pour l’utilisation de la première partie de la subvention qui a été décaissée avant l’arrêt des championnats en raison de la pandémie de la covid-19, les documents en notre possession donnent quelques éclairages. 280.000.000 de Fcfa ont été payés en terme de subvention pour les 14 clubs D1 dont, 20.000.000 de Fcfa par club ; 125.000.000 de Fcfa pour les 10 club D2, dont 12,5 millions de Fcfa part club et 54.034.006 Fcfa pour l’organisation des matchs. On peut voir 2.078.256 Fcfa pour l’assurance (Ogar), 1.500.000 Fcfa pour l’achat du carburant, 2.379.817 Fcfa pour les fournitures de bureau, 7.921.744 Fcfa pour les honoraires du comptable de la LINAF et 6.629.834 Fcfa pour les honoraires du cabinet comptable. 2.630.000 Fcfa ont été décaissés pour les frais de mission du président et du Secrétaire Général de la LINAF, 5.500.000 Fcfa pour le paiement des salaires du personnel de la LINAF et 21.270.000 Fcfa également pour le même chapitre.
Un championnat intégralement financé malgré l’arrêt des compétitions
A l’arrêt du championnat, en raison de la crise sanitaire de la Covid-19, seules ont jouées 6 journées et 42 matches D1, soit un taux de réalisation de 42,42% ; 03 journées et 16 matches en D2 soit un taux de réalisation de 29,09%. Ce qui représente donc un taux de réalisation globale du championnat national D1 et D2 de 37, 66%.
Les 519.913.657 Fcfa dégagés par l’Etat et le sponsor officiel GOC sur une subvention globale de 1.215 261500 Fcfa représente un taux de réalisation globale de 42, 78%. Les décaissements auraient dû donc couvrir l’intégralité des charges correspondant à l’exécution du championnat 2019-2020.
Avec Frida Bomba (Stagiaire)