« Mon Dieu quel bruit ! J’allais dire pour si peu.
L’une des fonctions régaliennes de l’Etat est de gérer, d’administrer le territoire qui est une de ses composantes essentielles.
L’Etat c’est trois choses, disait Bertrand de Jouvenel dans son livre « Du pouvoir, histoire naturelle de sa croissance »: Un territoire, une population, et enfin un pouvoir politique organisé.
Si un de ces trois agrégats vient à manquer, il n y a pas d’Etat. Donc au début de ce propos, je disais que l’une des missions régaliennes d’un pouvoir, c’est de gérer le territoire, l’administrer, l’organiser pour le bien des populations qui y habitent.
Le ministre de l’Intérieur est identifié à cette fin. Le Gabon physique à neuf régions. Aujourd’hui on dit neuf provinces, et à la tête de chaque province est placé un gouverneur.
Alors où est le problème ?
Le problème est que Libreville est à la fois la capitale du Gabon notre pays, et la capitale de la province de l’estuaire, qui est un démembrement de notre territoire, et le préfet, le gouverneur, de l’Estuaire est à l’étroit à Libreville.
J’ai entendu le Ministre Bonjean François Ondo, paix à son âme, dire au Président OMAR BONGO : « Monsieur le Président le problème du gouverneur de l’Estuaire, c’est la proximité, proximité de la tutelle et de toutes les tutelles.», Et les propos du Ministres étaient vraiment l’illustration parfaite de la situation.
Donc le problème de Libreville capitale du Gabon et capitale de l’Estuaire, ne date pas d’aujourd’hui,
Mais le problème de ce gouvernement, de ce pouvoir, et je le dis sans acrimonie aucune, le problème de ce gouvernement est qu’il ne sait pas communiquer.
Quand on ne sait pas communiquer, on ne sait pas gouverner.
Le Premier Ministre, Raymond Ndong Sima, que je lis toujours avec délectation l’a dit : Qu’est devenu le projet de Ntoum comme capitale de l’Estuaire? ce projet a visité plusieurs esprits avisés.
Akanda capitale de l’Estuaire est assurément une mauvaise décision, même une très mauvaise décision, prise par un gouvernement qui ne trouve grâce aux yeux de personne.
Est-ce de l’ignorance ? Est-ce de la bravade ou une provocation pour ajouter une difficulté aux nombreuses difficultés qui illustrent la vie à Akanda…
Pourquoi vouloir ajouter les responsabilités de la gestion de l’administration territoriale de l’Estuaire à Akanda?
Mais une fois l’analyse de la situation faite calmement, sans passion, tout ce bruit, tout ce qui a été dit et répété par nombreux compatriotes méritait d’être dit? Si on met de côté notre propension à la querelle et à la division, on est tenté de crier haut et fort « ANE NAAAAH !!! »
Quelques immeubles vont être désaffectés, d’autres vont être construits ou affectés à de nouvelles fonctions…On a déshabillé qui pour habiller qui ? Qui perd quoi et qui gagne quoi ?
Vivement que vienne dans ce Gabon, la réconciliation nationale que nous sommes nombreux à appeler de tous nos vœux. »
LGM