Dans une déclaration lue ce mardi devant les hommes et femmes de médias, les responsables de la plateforme des regroupements des partis politiques de l’opposition (PG 41) ont réclamé une rencontre avec le président de la république Ali Bongo Ondimba, clé de voûte des institutions.
Face aux appels au dialogue, lancés par le Premier Ministre Julien Nkoghe Bekalé, en vue de résoudre la crise multiforme que traverse le Gabon, les leaders de la plateforme des 41 partis de l’opposition ont réagi ce mardi 21 mai 2019. Ils avancent que conformément à la Constitution gabonaise, il ne revient pas au Premier Ministre de convoquer la classe politique, mais au président de la république, clé de voûte des institutions. C’est dans ce sens qu’ils ont exigé l’organisation d’une concertation politique autour d’Ali Bongo. « Nous le lui demandons pour la responsabilité qu’il doit assumer devant le peuple et devant la nation », ont-il expliqué.
« Il reçoit des chefs d’Etats, des Lettres de créance d’Ambassadeurs, organise des séances de travail, il doit alors être capable de parler avec la classe politique dans l’intérêt supérieur de la nation, car s’il ne le fait pas, le mauvais temps qui pointe à l’horizon n’est ni souhaitable ni bon pour le Gabon », ont déclaré les leaders de l’opposition.
Les responsables de ce regroupement des partis de l’opposition, notent pour le déplorer que la gestion du pouvoir par l’Etat est de plus en plus chaotique depuis que le président de la république est tombé malade. Il y a pour eux comme une incapacité des hommes du président de la république à gérer le pays. Les opposants citent le coup d’Etat manqué du 7 janvier 2019, des contestations lycéens matées brutalement et sans aménagement par la police, des grèves paralysant une bonne partie de l’administration et une insécurité affolant.
