Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a présidé ce mardi matin, au palais du bord de mer, la cérémonie d’ouverture du dialogue politique, en présence des responsables des partis de l’opposition, de la majorité présidentielle et des leaders de la société civile.
« Nous devons en sortir en réformant notamment notre système institutionnel, ainsi que la structure de notre économie, pour faire naître le nouveau monde. Tel est l’objectif principal de ces assises : définir collectivement les contours de ce nouveau monde. Un nouveau monde qui accepte l’empire de la Loi, le respect de l’autre et l’intérêt général. Un monde qui emprunte à l’humanité sans jamais renier notre identité profonde bantu car, comme nous l’enseigne notre tradition, le séjour prolongé dans l’eau du tronc d’Okoumé n’en fera jamais un crocodile. Nos institutions doivent, avant toute chose, refléter notre identité », a déclaré Ali Bongo Ondimba, ouvrant le dialogue national politique.
Prenant la parole à son tour, le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a souhaité que les travaux de ces assises débouchent sur une « société politique plus ouverte et non violente » et que les préoccupations des participants soient en phase avec les attentes du peuple. Le secrétaire général du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) Faustin Boukoubi dans son allocution, a pour sa part lancé un pic aux leaders politiques de l’opposition, qui ont refusé la main tendue du président de la république, entretenant des illusions au sein des masses populaires.
René Ndemezo’Obiang, s’exprimant au nom des partis de l’opposition, a salué la forte participation de la société civile à cette messe politique et invité le président gabonais, Ali Bongo Ondimba à aller jusqu’au bout de sa logique, afin d’aboutir aux vrais changements dans le pays, pour une prospérité plus partagée. Il a souhaité que les travaux de ces assises qui prennent fin le 10 avril 2017 se déroulent dans un esprit de fraternité