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Donald Trump reste ferme sur l’avortement, l’immigration et les armes

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Dans un entretien accordé à la chaîne CBS, le président américain élu a confirmé ses choix conservateurs de campagne tout en essayant d’apaiser certaines craintes de l’opinion publique.

On commence à y voir un peu plus clair sur plusieurs dossiers-clés de l’agenda du président-élu Donald Trump.

Au cours de son premier entretien télévisé, diffusé le dimanche 13 novembre, il s’est montré très ferme sur plusieurs dossiers-clés de son agenda conservateur, comme l’immigration, les armes ou l’avortement, tout en essayant d’apaiser les craintes suscitées par son élection dans de larges pans de la société américaine.

Il reste contre l’avortement et pour la libéralisation des armes à feu

Au cours de cet entretien, le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a confirmé qu’il nommerait à la Cour suprême des juges anti-avortement et pro-armes. « Voici ce qui va se passer. Je suis pro-life (anti-avortement, NDLR) et les juges seront pro-life », a-t-il dit.

« Ils vont être très favorables au Deuxième amendement » de la Constitution, qui fait de la détention d’armes un droit pour chaque citoyen américain, a ajouté le nouveau président.

Donald Trump va devoir nommer un juge à la Cour suprême car un siège est actuellement vacant. Mais il pourrait procéder au cours de son mandat à d’autres nominations en cas de décès ou de départ en retraite d’autres juges. La Cour suprême, dont le pouvoir sur les questions de société est déterminant, prendrait ainsi une coloration très conservatrice.

Concernant l’avortement, Donald Trump estime que le dernier mot devrait revenir aux États qui devraient pouvoir chacun choisir sa législation.

Inflexible sur l’immigration et le mur avec le Mexique

Sur l’immigration, Donald Trump est resté inflexible lors de son entretien à CBS. Il a fait part de son intention d’expulser jusqu’à trois millions de clandestins. C’est bien moins, toutefois, que ce qu’il avait annoncé dans ses meetings électoraux dans lesquels il promettait de renvoyer chez eux les onze millions d’illégaux en ce moment sur le territoire américain.

Donald Trump a réaffirmé qu’il bâtirait bien « un mur » à la frontière avec le Mexique pour limiter l’immigration clandestine, mais qu’il pourrait être constitué aussi bien de béton que de « clôtures ». Il n’a pas précisé, comme il l’avait dit durant ses discours de campagne, que les frais de « construction » seraient imputés au Mexique.

Pas de remise en cause du mariage gay

Sur le mariage entre personnes homosexuelles, un dossier sociétal majeur, le président républicain a annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’œuvrer à sa remise en cause. Il a rappelé que la Cour suprême avait statué sur le sujet. « C’est la loi (…) Cela me convient », a-t-il dit.

Dans une décision de juin 2015, la Cour suprême avait affirmé le droit au mariage pour les personnes de même sexe.

« Obamacare » amendée et non abrogée…

Autre surprise : contrairement à son discours de campagne qui annonçait l’abrogation pure et simple de la réforme du système de santé voulue par son prédécesseur, dite « Obamacare », Donald Trump a montré une certaine flexibilité. Cette réforme qui a permis à 22 millions d’Américains supplémentaires d’avoir une couverture médicale pourrait être amendée, et non abrogée.

Rien n’est certain, toutefois, sur ce dossier brûlant. Le futur secrétaire général de la Maison-Blanche, Reince Priebus, a de son côté adopté une ligne plus dure dans son communiqué annonçant sa nomination dimanche 13 novembre. Il y précisait qu’il allait « travailler à créer une économie qui marche pour tout le monde, à sécuriser nos frontières, à abroger et remplacer (la réforme de l’assurance santé) Obamacare et à détruire le terrorisme radical islamique ».

Le milliardaire renonce à son salaire de président de 400 000 dollars par an

Élu sur un programme populiste de rejet des élites, Donald Trump a annoncé qu’il renonçait à sa propre rémunération de président, qui s’élève à environ 400 000 dollars (373 000 €) par an. Il est vrai que sa fortune personnelle a été estimée par le magazine Forbes à 3,7 milliards de dollars (3,45 milliards d’euros).

 

Source : La Croix

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