Dans une note adressée à l’agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) dont une copie est parvenue à notre rédaction, les membres de la chefferie Benga du Cap Estérias, dans le premier arrondissement de la commune d’Akanda, expriment de vives préoccupations face au phénomène de spoliation et d’expropriation massive de terre dans la zone.
L’objectif de cette missive, affirment-ils était de solliciter l’appui de l’ANTTUC, afin de mettre un terme à la spéculation foncière, sur fond de trafic d’influence dans le premier arrondissement de la commune d’Akanda. Certaines autorités locales sont pointées du doigt dans ce dangereux business. Ce qui a poussé les Benga à solliciter des responsables de l’agence publique « l’annulation de toutes les procédures de régularisation foncière engagées » par les autorités locales.
Préserver le trésor environnemental
« Conscient des enjeux urbanistiques, mais surtout du trésor environnemental hérité de nos ancêtres, nous avons le devoir de défendre notre patrimoine foncier comme l’ont fait nos pères avant nous », laissent entendre les membres de la chefferie Benga dans la note citée plus haut.
Selon nos sources, la chefferie Benga a saisi également la mairie centrale d’Akanda, le ministère charge de l’urbanisme, le ministère des eaux et forêts et même la présidence de la république pour marquer son refus de voir le patrimoine foncier des autochtones être transformé en zone d’utilité publique (ZUP). « La création des ZUP est parfois utilisée comme prétexte par les autorités locales pour justifier les expropriations abusives de terres », a confié un autochtone avisé.