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Cameroun : ouverture du grand dialogue de l’espoir

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Ce lundi 30 septembre s’est ouvert le « grand dialogue national » à Yaoundé au Cameroun. Convoqué par le président Paul Biya pour trouver les voies et moyens d’en finir avec le conflit dans les régions anglophones, il génère beaucoup d’espoir au Cameroun, mais beaucoup d’incertitudes aussi, informent nos collègues de RFI.

Au Cameroun, le Palais des congrès de Yaoundé, la capitale, a achevé sa toilette des grands jours. C’est dans cette immense bâtisse que vont se dérouler les débats de ce grand dialogue national. Les travaux qui s’ouvrent ce lundi 30 septembre par une séance plénière vont courir jusqu’à vendredi.

Des centaines de participants sont attendus pour trouver les voies et moyens d’en finir avec le conflit dans les régions anglophones, un conflit qui a déjà fait en trois ans, 3 000 morts, près d’un demi-million de déplacés et 40 000 réfugiés.

Ces dix derniers jours, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a consulté sous un rythme effréné des chefs de partis politiques, des leaders d’opinion et associatifs de tout ordre, des chefs traditionnels et religieux afin de récolter leurs propositions et d’arrêter la liste des participants à ces assises.

Sortie du chef de l’État

Premier fait marquant, à ce sujet : la sortie exceptionnelle du chef de l’Etat le septembre  tranche avec l’image d’un président indifférent à ce qui se passe dans les régions anglophones. Le signe pour certains d’une implication personnelle, un geste fort, soulignent nos confrères.

Autre facteur d’espoir : l’adhésion d’un nombre important d’acteurs qui ont répondu présents et la mobilisation de la communauté internationale.

Cela dit, plusieurs facteurs poussent certains observateurs à la circonspection : l’absence d’un médiateur neutre puisque le gouvernement camerounais est partie au conflit, l’absence de certaines figures les plus critiques de la société civile camerounaise, l’absence du leader de l’opposition Maurice Kamto, qui reste en détention préventive, et surtout l’absence des principaux leaders indépendantistes, pour qui les conditions ne sont pas remplies.

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