Contrairement à d’autres institutions internationales qui ont reporté la réunion de leur instance souveraine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tient sa 73e assemblée annuelle − l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) −, lundi 18 et mardi 19 mai, dans des conditions particulières. La pandémie de Covid-19 qui continue de se propager, notamment dans les Amériques, en Europe de l’Est et en Afrique, oblige à une réunion virtuelle, dans un format très raccourci par rapport aux dix jours habituels.
Elle examinera en particulier une résolution sur la réponse au Covid-19 promue par l’Union européenne (UE) qui pourrait rassembler jusqu’à une centaine d’Etats membres. Le texte aborde la question de l’accès équitable aux technologies, médicaments et vaccins contre le SARS-CoV-2, mais demande également « au plus tôt » une « évaluation indépendante de la riposte sanitaire internationale coordonnée par l’OMS » face au Covid-19.
Il n’était pas acquis d’avance que l’AMS puisse se tenir. « C’est un gros défi pour nous, car il y a des questions techniques et de sécurité, notamment afin de nous prémunir contre des tentatives de piratage dans le système informatique qui serait utilisé lors des votes », explique Bernhard Schwartländer, chef de cabinet à l’OMS.
Plus de 4,5 millions de cas et plus de 300 000 morts sont déjà à déplorer, selon les données de l’institution. « La pandémie est toujours en phase d’expansion. Il y a une stabilisation en Europe de l’Ouest, mais la courbe est ascendante en Europe de l’Est ; elle est en expansion en Asie du Sud-Est et diminue dans la région Pacifique. La maladie est en hausse dans les Amériques : les pays d’Amérique sont de plus en plus touchés et les Etats-Unis constituent actuellement l’épicentre de la pandémie. Enfin, l’Afrique est de plus en plus atteinte », résume Ibrahima Socé Fall, sous-directeur général chargé des interventions dans les situations d’urgence à l’OMS.
Source : lemonde.fr