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Gestion de la crise de la Covid-19 : les membres du gouvernement auditionnés au CESE

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  • Les conseillers de la République ont auditionné le Mercredi 9 Septembre 2020 trois membres du gouvernement, notamment les ministres de la Santé, celui de l’Agriculture, de l’Élevage, de la pêche et de l’alimentation ainsi que le Ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Industrie.

Les échanges qui ont été dirigés par le Vice-Président 1 du CESE, Monsieur Tchoua en l’absence du Président de l’institution empêché portaient sur la thématique :  Comment concilier les impératifs de sécurité  alimentaires  et ceux de sécurité sanitaire face à la pandémie de la Covid-19 ? Un hommage a été rendu au Premier Ministre Rose Christiane Ossouka Raponda qui a tenu à ce que tous les membres du gouvernement sollicités pour cet exercice répondent aux préoccupations de l’assemblée du Conseil économique social et environnemental.

Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang a présenté les 3 organes de gestion mis en place pour la riposte contre la Covid-19, à savoir le COPIL, organe interministériel, le comité scientifique et l’organe technique.

À la question de savoir pourquoi le Conseil Économique Social et Environnemental  (CESE)  a été exclu dans la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, tout en s’excusant, le ministre  de la Santé a expliqué que c’est dans un élan de précipitation et non pas par mépris que certains organes ont été oubliés. « Lorsque nous sommes en guerre,… peu importe les stratégies mises en place, il y a toujours des omissions et des manquements, et c’est peut-être dans cette précipitation que certains organes n’ont pas été sollicités », a expliqué le patron de la Santé.

Intervenant à son tour, le Conseiller et 2e Vice-Président du CESE, Nicaise Moulombi a posé le problème de la non-implication de la pharmacopée gabonaise ou du moins partiellement dans la recherche d’un médicament contre la Covid-19.  Le Ministre de la Santé, tout en reconnaissant les vertus de la médecine traditionnelle, a invité le CENAREST à mieux encadrer ce pan  de la médecine endogène, afin de rendre son action plus efficace.  

« Nous avons du potentiel, nous devons donc être patients et continuer à travailler davantage pour obtenir de meilleurs résultats. Le CENAREST devrait donc bien organiser ce potentiel », a souligné le membre du gouvernement.

Dans la Seconde partie des auditions, le ministre de l’Agriculture de l’élevage, de la pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou a démontré l’urgence d’investir dans le domaine agricole au Gabon car, le pays dépense en importation de denrées alimentaires  400 milliards FCFA chaque année. « Ce qui fait de notre pays un pourvoyeur d’emplois à l’international ». Pour pallier à cela, le membre du  gouvernement, estime qu’ avec l’aide des partenaires internationaux le Gabon doit investir dans le pool formation agricole avec la rénovation et la réhabilitation de l’Ecole Nationale de développement Rural d’Oyem (Woleu-Ntem) et dans la création du lycée agricole de Lebamba. Le ministère de l’Agriculture a dit avoir travaillé avec le ministère de la formation professionnelle et l’enseignement technique, afin d’étudier dans quelles mesures des filières agricoles devraient être créées dans les lycées techniques et les centres professionnelles.

Pour clore cette première journée d’ auditions des membres du gouvernement, le ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises et de l’industrie, Hugues Mbadinga Madiya dont l’action avait été de sécuriser l’approvisionnement et la distribution des produits alimentaires pendant la période de confinement, s’est félicité du fait que la crise ait créer des opportunités dans le e-commerce, à savoir la création d’applications commerciales, la vulgarisation du service de livraison et la création d’une multitude de boutiques en ligne…etc

Hugues Mbadinga Madiya a toutefois rappelé à l’auditoire que le rôle du gouvernement via le département ministériel dont il a la charge est d’œuvrer pour que l’économie soit maîtrisée par les nationaux et a rappelé la nécessité de mieux encadrer l’activité de pêche et d’exportation de certains poissions, afin de pousser les PME gabonaises vers cette filière.

Suite à l’interpellation du Vice-président 2 du CESE, Nicaise Moulombi sur la création d’un bureau du commerce à Mayumba, le membre du gouvernement a reconnu la pertinence du projet.

 

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