Créer une croissance inclusive et équilibrée c’est bien. Mais traduire cette croissance en bénéfices tangibles reste notre grand défi. Avec une hausse d’inégalités et un accroissement du taux de chômage, il est temps de fournir plus d’efforts pour une distribution équitable des fruits de croissance en engageant réellement des réformes nécessaires à la création d’emplois.
Nous avons besoin d’une économie qui produit des emplois et qui améliore le niveau de vie de nos populations.
Trois choix cruciaux s’imposent à nous:
– entre accélération et stagnation ;
– entre stabilité et fragilité ;
– et entre solidarité et repli sur soi.
Concernant l’accélération ou la stagnation, nous constatons que les perspectives de croissance et d’emplois font face à d’énormes obstacles. Il est important de noter que les menaces qui pèsent sur notre croissance économique ne viennent pas seulement du futur, mais du passé. Le Gabon a besoin d’un nouvel élan de l’action publique pour sortir d’une croissance lente sans création d’emplois. La politique budgétaire doit être propice à la croissance et l’emploi. Nous devrions agir sur plusieurs fronts en vue de doper les investissements en matière d’infrastructures.
Pour ce qui est de la stabilité ou fragilité, les menaces passées, présentes et futures qui pèsent sur la croissance, mettent en péril la stabilité financière de notre pays. En plus de la politique budgétaire, la politique monétaire doit être accommodante pour produire une croissance dont le Gabon voir la zone CEMAC a besoin.
Les gouvernants doivent réellement changer la culture, les comportements et abandonner la mentalité à court terme, la tendance à privilégier le profit au détriment de la prudence, l’intérêt personnel au détriment du service et les excès au détriment de la morale.
En ce qui concerne la solidarité ou repli sur soi, tous les pays de la zone CEMAC doivent renforcer leur coopération tout en veillant sur la concurrence fiscale et le déséquilibre externe.
Justine Judith Lekogo
